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Contribution à l’évaluation des Services Ecosystémiques fournis par la Réserve Totale de Faune de Gadabédji (RTFG), département de Bermo (région de Maradi).
La présente étude se propose de contribuer à l’estimation des valeurs des biens et services produits et tirés de la Réserve Totale de Faune de Gadabédji (RTFG), et les enjeux qui y sont liés. Pour ce faire, notre étude s’est basée sur des enquêtes socioéconomiques dans certains villages périphériques de la réserve. Ainsi, 13 villages ou ‘’zongo’’ sur 84, soit 15,47% ont fait l’objet de cette étude. Une moyenne de trois (3) à quatre (4) ménages par villages ou zongo sont concernés soit 40 ménages au total. D’autres structures déconcentrées de l’état ont également été mises à contribution dans cette étude. Il ressort des résultats de cette étude que la réserve rend des biens et services dont une certaine valeur a été estimée à plus de 19 milliards de francs CFA par an. Et que la réserve représente certaines valeurs notamment patrimoniales, d’existence et d’usage direct.
Etude d’impacts technico - économiques à moyen terme de la conservation et de la restauration des sols dans la province du Kourwéogo au Burkina Faso : cas des cordons pierreux et de la fumure organique.
La conservation des eaux et des sols est un défi pour les états comme ceux du sahel, munis d’écosystèmes fragiles au regard de la sévérité des phénomènes climatiques extrêmes et de la pression foncière. Les pratiques pour une gestion durable des terres sont déployées par les acteurs pour pallier la dégradation des ressources naturelles en général et des terres en particulier. Notre étude s’est déroulée dans la province du Kourwéogo, au plateau central du Burkina Faso où le CILSS a appuyé un projet de restauration et de conservation de l’environnement de 2003 à 2006, à travers l’Association Tind Yalgré. L’objectif était de contribuer à l’analyse des impacts technico – économiques et sociaux à moyen terme des composantes cordons pierreux et fosses fumières du projet. Comme méthodologie, nous avons effectué des focus group avec 93 personnes dans les cinq villages d’intervention avant de faire des enquêtes auprès de 47 ménages et de réaliser des transect matérialisés sur Google earth. Les principaux résultats indiquent que techniquement, des pratiques ont été adoptées par les acteurs,
les ouvrages en place ont été entretenus et des techniques complémentaires ont été adoptées. Les ratios de superficie en cordons pierreux et du nombre de fosses fumières sont passés de 0,25 ha à 2,72 ha et de 1,08 à 1,77 fosses par ménage agricole. Au niveau économique des hausses moyennes de rendements de 454,2 kg/ha pour le mil et 461,7 kg/ha pour le sorgho ont été signalées, permettant de nourrir environ 2,5 personnes supplémentaires. Enfin au niveau social, des cultures de rente ont été introduites dans les sites et la soudure est absente dans 70 % des ménages enquêtés qui ont pu payer du matériel et des animaux. Néanmoins on assiste à une baisse de la pratique de la jachère, une augmentation des évènements climatiques violents, une insuffisance de traitement des parties amont des sites et de moyens matériels qui menacent les ouvrages et bloquent la poursuite des activités. Le suivi de la dégradation des terres en amont et des recherches sur la teneur en carbone des sols des parcelles traitées peuvent permettre une valorisation des réalisations dans le cadre des projets d’adaptation au changement climatique.