Dès sa création en 1973, le CILSS s’est investi auprès de ses États membres dans la recherche d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable conformément à son mandat. En 50 ans d’existence, le CILSS a couvert tous les domaines de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (SAN), incluant des prospections à long terme et faisant aujourd’hui de l’institution une référence mondiale dans le domaine. Ses réflexions et analyses couvrent tous les domaines de la SAN et de l’Agriculture et servent à la fois les milieux de décisions aux plans mondial, continental, régional et national, mais aussi les centres de formation (universités, écoles), et surtout de nouveaux clients comme les Organisations Non Gouvernementales (ONG), les Organisations de la Société Civile (OSC) et les Organisations Paysannes (OP)
La sous-région Ouest africaine de par ses diverses zones agro-écologiques détient une biodiversité agricole riche et variée qui, dans le passé, a joué et continue de jouer un rôle vital dans la sécurité et la nutrition alimentaires des populations rurales et urbaines. Pendant que dans plusieurs cas les composants de santé des traditions alimentaires en Afrique de l’Ouest se trouvent toujours dans les vies et dans l’art culinaire des ménages ruraux, il y a une tendance générale à la négligence et à la sous-utilisation des cultures traditionnelles alimentaires et des espèces comestibles. Les divers écosystèmes agricoles de l’Afrique de l’Ouest fournissent une large gamme d’aliments traditionnels qui peuvent être mobilisés pour accroître la disponibilité alimentaire, étendre les choix alimentaires des ménages assurant ainsi une diversité diététique et une meilleure nutrition. La riche diversité de tubercules, de plantes racines, de plantes rhizomes, de fruits à amidon, de céréales, de légumineuses, et de menus gibiers, quand utilisée dans des mets diversifiés, peut satisfaire les besoins journaliers en énergie, protéines et micronutriments d’une population. Les fruits, les légumes, les graines oléagineuses, les sauces épaississantes, les condiments et les épices traditionnels sont considérés comme des aliments auxiliaires et ainsi négligés par la recherche agricole et les programmes de production alimentaire. Ces aliments sont en réalité les sources majeures de micronutriments, de protection sanitaire et de promotion des substances phytomédicinales dans les repas journaliers1.
MONTANT DE LA SUBVENTION DEMANDEE : 80 000 EUROS COUT TOTAL DE L’INITIATIVE (TOUTES CONTRIBUTIONS DONT CILSS): 133 540 EUROS PERIODE DE REALISATION : OCTOBRE 2006-DECEMBRE 2007
Les parties prenantes du Projet d’Amélioration de la Gouvernance Alimentaire et Nutritionnelle et de l’Agriculture Durable au Sahel et en Afrique de l’Ouest (PAGR-SANAD), notamment la CEDEAO, l’UEMOA, le CILSS et le CEI/PREGEC à travers le ROPPA, s’investissent fortement dans l’amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle depuis de nombreuses années. Sur le plan institutionnel, la prise en compte de la nutrition a connu une avancée à la suite de l’adhésion de tous les pays de la région sahélienne et ouest-africaine au mouvement Scaling Up Nutrition (SUN). Presque tous les pays ont ainsi procédé à la révision de leurs politiques et stratégies de nutrition selon l’approche multisectorielle. Cependant, les enjeux de la sécurité alimentaire durable sensible à la nutrition demeurent un défi majeur à relever
The stakeholders involved in the project to Improve Food and Nutrition Governance and Sustainable Agriculture in the Sahel and West Africa (PAGR-SANAD), notably ECOWAS, UEMOA, CILSS and CEI/PREGEC region through ROPPA, have been heavily involved in improving the food and nutrition situation for many years. On an institutional level, nutrition has been considered, following the accession of all the countries in the Sahel and West Africa region to the Scaling Up Nutrition (SUN) movement. Almost all the countries have revised their nutrition policies and strategies in line with the multi-sectoral approach. However, the issues of nutrition-sensitive sustainable food security remain a major challenge.
L’Organisation Ouest Africaine pour la Santé (OOAS) est une Agence Publique de Santé de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L’OOAS coordonne le Forum sur la Nutrition de la CEDEAO qui a été installé en 1996 par la Commission de la CEDEAO comme un mécanisme pour organiser le réseau des acteurs et des décideurs sur la nutrition au sein des 15 Etats membres de la CEDEAO. Le but ultime du Forum sur la Nutrition est d’accroître la visibilité des dialogues sur la nutrition et des actions intersectoriels régionaux qui peuvent résulter en des programmes d’alimentation et de nutrition orientés vers des impacts. Le plaidoyer sur la nutrition joue ainsi un rôle stratégique pour le Forum visant ainsi à l’accroissement de la sensibilisation sur les questions clés au sein des décideurs politiques aux niveaux national et régional.
In September 2007, a two-day workshop was held in Burkina Faso for policy and decision makers from health, agriculture, and the private sector to work together to build and strengthen collaboration between their respective sectors. The participants recognised that the growing incidence of diet-related chronic diseases and the persistence of malnutrition and food insecurity in ECOWAS member states requires urgent and concerted actions across sectors.
The West African Health Organization (WAHO) is a specialized Public Health Agency of the Economic Community of West African States (ECOWAS). WAHO coordinates the ECOWAS Nutrition Forum which was established in 1996 by the ECOWAS Commission as a mechanism to organize the network of nutrition actors and stakeholders within the 15 ECOWAS member states. The overarching goal of the Nutrition Forum is to increase the visibility of nutrition and regional cross-ectoral dialogues and actions that would result in impact oriented food and nutrition programmes. Nutrition advocacy is thus a strategic role of the Forum aimed at raisingawareness about key nutrition issues among policy and decision makers at national and regional levels.
Much of the production of indigenous/traditional food crops is done by individual small-scale farmers who sell their produce in rural and informal markets with minimal returns and so production is often limited. A major constraint to expanding production is the need to improve seed quality and production techniques. As mentioned earlier, lack of attention and social changes have led to the under-production and under-utilization of these food crops despite their many advantages not only nutritionally but in their adaptation to the variable environments of West Africa. For example, sorghum, millet, bambara groundnut are more drought tolerant than the introduced grains and grain legumes. Fonio (hungry rice), has a relatively short growing cycle and is well adapted to the highly variable rainfall of the Guinean and Sahelian zones. Indigenous leafy vegetables currently have few natural pests and are less demanding of soil and water than nonindigenous varieties.