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Efficacité des techniques de digues filtrantes et des cordons pierreux comme stratégie d’adaptation au changement climatique dans la région de Guidimakha en Mauritanie : Impacts agronomiques et socio-économiques
Dans la région du Guidimakha, le régime pluviométrique est très affecté par la variabilité et le changement climatique, avec pour conséquence: la dégradation des terres agricoles, la disparition des espèces végétales et animales, l’ensablement des cours d’eau et la dégradation de la qualité des eaux. Pour y faire face, les populations ont mis en place des techniques de gestion conservatoire des eaux et des sols (digues filtrantes et cordons pierreux). L’objectif de cette étude est d’évaluer les impacts environnementaux, agronomiques et socio-économiques de ces ouvrages. La perception paysanne a été recueillie à travers un questionnaire d’enquête. La variabilité climatique sur la série 1950 – 2012 a été analysée, et la phytomasse herbacée déterminée par la méthode de la récolte intégrale. L’évolution du régime pluviométrique de la station de Sélibaby est caractérisée par une période humide dans les années 50, suivie d’une période déficitaire vers les années 70 et d’une alternance d’années humides/sèches à partir des années 1990. La perception paysanne du changement climatique a été confirmée par l’analyse pluviométrique et par l’indice de Fournier. Il ressort également des résultats d’enquête, que les ouvrages ont un effet bénéfique pour la restauration des terres dégradées, la recharge de la nappe phréatique et la reconstitution du couvert végétal. En effet, les ouvrages étudiés ont eu un impact positif sur la reconstitution du couvert végétal herbacé, et sur la restauration des terres dégradées. Les rendements agricoles se sont accrus de 65%. Lorsque l’on utilise une variété améliorée, le surplus du rendement obtenu permet de couvrir dès la première année, les frais de l’investissement de l’ouvrage. Ces ouvrages constituent donc non seulement un moyen efficace pour mieux gérer les ressources naturelles, mais ils permettent aussi aux populations rurales de mieux s’adapter au changement climatique, et de réduire la pauvreté.
Facteurs Influençant l'Adoption des Techniques de Conservation des Eaux et des Sols : Cas des Cordons Pierreux et du Zai dans les Exploitations Agricoles du Cercle de Bankass au Mali
Les mauvaises pratiques pour la gestion durable des terres constituent l’un des principaux facteurs de l’instabilité des récoltes dans les bassins de production des céréales sèches au Mali. L’intensification de la production agricole dans un contexte de semi-aridité du climat et de dégradation avancée des terres, suggère non seulement des recherches mais aussi une application effective des mesures conservatoires et anti-érosives.
L’objectif de notre étude était de déterminé les facteurs susceptibles d’influencer l’adoption des techniques de conservation des eaux et des sols dans le cercle de Bankass.
Nous avons évalué l’adoption de deux techniques de conservation des eaux et des sols (zaï et cordons pierreux). Deux communes limitrophes (Bankass et Kani-Bonzon) ont été retenues pour nos enquêtes. Nous avons mobilisé une enquête auprès de 167 chefs de ménages agricoles dans le cercle de Bankass. Les données de cette enquête ont été analysées à l’aide d’un modèle Probit. L’analyse économétrique révèle que, parmi les variables étudiées, celles qui ont influencé la décision d’adoption des techniques de conservation des eaux et des sols par les agriculteurs ont été le niveau de formation, la superficie, l’appartenance à une organisation paysanne, l’âge et le matériel agricole. Les autres variables telles que (le sexe, le nombre d’actifs, l’appui etc.), n’ont pas influencé cette adoption et ne sont pas statistiquement significatifs. Afin de mieux orienter les actions futures, les programmes de lutte contre l’érosion doivent tenir compte de ces résultats dans leurs méthodes d’intervention, mais aussi dans les évaluations d’impacts socio-économiques.