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Adaptation au changement climatique des agriculteurs de l’Assaba en Mauritanie : Cas des oasis appuyées par les projets financés par le FIDA et le FADES.
L’agriculture oasienne constitue un des principaux moyens de subsistance pour des milliers de familles vivant dans les régions désertiques de la Mauritanie. La présente étude a été réalisée dans les oasis de l’Assaba. Ces oasis subissent les impacts des changements climatiques au point qu’elles sont éligibles à la composante GDT du Programme de développement durable des oasis (PDDO). L’objectif de cette étude est d’accroitre la capacité d’adaptation des agriculteurs oasiens au changement climatique par l’application des bonnes pratiques de gestion durable des terres (GDT).
Amélioration de la productivité du maïs (Zea mays L.) par la pratique de l’association maïs/niébé (Tchad).
Le Tchad, comme beaucoup de pays de l'Afrique Sub-saharienne, est confronté depuis de nombreuses années au problème de sécurité alimentaire, suite aux effets de changements climatiques.
L’augmentation de la production du maïs afin d’atteindre l’autosuffisance céréalière dépend de la résolution des principales contraintes de sa production.
Amélioration de la productivité du maïs (Zea mays L.) par un apport optimal de fumure organique et minérale en zone soudanienne du Tchad : Cas de Bébédjia
L’agriculture tchadienne est de type minier caractérisé par une très faible fertilisation minérale et un manque de restitution organique aux sols. Ce qui ne permet pas à long terme d’améliorer les rendements agricoles et de gérer la fertilité des sols.
Analyse de la diversité floristique des ligneux de la Réserve Spéciale de Faune de Gueumbeul au Sénégal et leurs utilisations par les communautés riveraines
Les parcs et réserves font l’objet de pressions exercées par les populations vivant à leur périphérie. La présente étude menée dans la Réserve Spéciale de Faune de Gueumbeul au Sénégal a pour principal objectif de contribuer à une utilisation durable de la réserve, par une meilleure connaissance de son potentiel floristique ligneux. Un inventaire forestier systématique a été réalisé sur 15 placettes de 2500 m2 chacune dont deux choisies hors de la réserve. Les mesures dendrométriques n'ont concerné que les individus ayant au moins 5 cm de diamètre à hauteur de poitrine. Le traitement des données d’inventaire a porté entre autres sur, le calcul de la densité à l'hectare, le taux de recouvrement, la surface terrière. La dynamique de la végétation ligneuse a été décrite entre autres à travers l'état sanitaire, la régénération naturelle, et la richesse floristique qui diminue de la réserve vers l’extérieur. Cet inventaire a permis de relever 21 espèces réparties en 18 genres et 17 familles. Les Fabacea sont la famille la plus représentée avec cinq espèces. Les 16 autres familles ont chacune une seule espèce. Pour apprécier l’importance des ligneux de la RSFG, des enquêtes ont été menées auprès de 125 chefs de carrés de cinq villages périphériques. Il en est ressorti que les ligneux sont surtout utilisés comme combustibles (57, 60%), d’où leur régression dans la réserve reconnue par 44, 80% des enquêtés. Ainsi, malgré la clôture de protection de cette aire protégée, les populations continuent à l’exploiter. Une préservation de la réserve dans sa globalité, c’est-à-dire des ressources naturelles et des populations paraît nécessaire pour sa gestion durable.
Analyse des impacts socio-économiques et environnementaux liées à la culture de l’arachide [Arachis hypogaea] dans deux communes du département de Dogondoutchi au Sud-Ouest du Niger
Cette étude a été conduite dans le département de Dogondoutchi, précisément dans la commune urbaine de Dogondoutchi et dans la commune rurale Dankassari. Elle a pour but d’analyser les impacts socioéconomiques et d’énumérer les impacts environnementaux liés à la culture d’arachide. La méthodologie utilisée repose non seulement sur l’analyse des données collectées, mais aussi sur des enquêtes individuelles effectuées sur la base d’un questionnaire auprès des producteurs et du personnel des différentes directions départementales (Agriculture, Hydraulique, environnement) de la zone. Ainsi, les enquêtes ont porté sur la place de la culture, les impacts socioéconomiques et environnementaux ainsi que les techniques de GDT. Au total, 155 producteurs d’arachides ont été enquêtés dans dix villages de la zone d’étude. A l’issue de l’enquête, nous avons abouti aux résultats suivants : L’arachide est l’une des principales légumineuses à grains cultivées dans la zone. Son importance s’apprécie également à travers la superficie emblavée soit 16,18% et 27,59% (respectivement à Dankassari et à Dogondoutchi) des superficies agricoles. C’est une activité qui présente une bonne rentabilité pour ces producteurs. Les revenus issus de cette activité garantissent une accessibilité économique aux autres denrées alimentaires. Sur le plan environnemental, les risques environnementaux sont observés surtout au moment de la préparation du terrain avec les défrichages et le labour, au cours de l’utilisation des engrais, lors de la récolte par arrachage totale de la plante et enfin par la monoculture. Toutes ces pratiques ont des impacts négatifs sur l’environnement, conduisant soit à la dégradation des sols ou soit à la pollution de l’environnement. Néanmoins les techniques de GDT sont pratiquées dans la zone pour la récupération des terres et l’amélioration de la fertilité du sol. Mais ces techniques ne sont pas appliquées sur la culture d’arachide.
Caractérisation de la gestion durable des terres dans le bassin arachidier nord : Cas du département de Bambey au Sénégal
Le Sénégal à l’image de plusieurs pays du globe est touché par le phénomène de dégradation des terres (environ 2,8 millions ha), notamment dans le bassin arachidier (zone agroécologique où se situe le département de Bambey) où il est très accentué. C’est dans ce contexte que s’inscrit la présente étude dont l’objectif général est de contribuer à la vulgarisation des bonnes pratiques de GDT à travers la caractérisation des terres agricoles sous gestion durable à Bambey. L’étude a concerné huit villages. La méthodologie utilisée est une enquête auprès des agriculteurs et services techniques ainsi qu’une cartographie des champs sous gestion durable. Au total, 219 agriculteurs sont enquêtés, ainsi que les services techniques de la direction de l’agriculture et 398 points GPS sont relevés sur le terrain répartis dans les huit villages. La cartographie des terres sous gestion durable a pour but de répertorier et de localiser les différentes techniques de GDT utilisées dans la zone d’étude. Ainsi l’utilisation des techniques de GDT varie en fonction des lieux et des types de cultures. Les résultats ont montré que les agriculteurs perçoivent positivement les techniques de GDT. Leur niveau d’instruction est faible. L’âge moyen des agriculteurs est de 55 ans. Les enquêtes montrent que l’agriculture est une activité masculine à Bambey (91%). Les principales spéculations de la zone (71,2%) sont l’arachide, le mil et le niébé. On note également la culture de sorgho, de bissap. Les différentes techniques de GDT recensées à Bambey sont l’utilisation de l’agroforesterie, la fumure organique, le paillage, le parcage, la jachère et les haies vives. Les résultats ont aussi montré que l’agroforesterie est très adoptée par les agriculteurs. Elle est associée de fait aux autres pratiques de GDT observées. Elle est constituée majoritairement par un parc à Faidherbia albida. Par ailleurs, ces différentes techniques de GDT ont un effet bénéfique sur le rendement des agriculteurs.
Caractérisation des pratiques paysannes de gestion de la fertilité des sols de la commune rurale de molota (Guinée)
La commune rurale de Molota est une zone dont le climat est favorable à l’agriculture. Les producteurs de cette zone bénéficient de l’appui du Centre de Recherche Agronomique de Foulayah et la Station de Recherche Agronomique de Kilissi ainsi que d’autres organisations non gouvernemental (ONG). Malgré ces avantages, on constate dans les exploitations agricoles une baisse progressive de la fertilité des sols qui se manifeste à travers les rendements des cultures. Cette baisse pourrait être imputée aux pratiques culturales inappropriées et la croissance démographique galopante. C’est dans ce cadre que cette étude a été réalisée pour caractériser les techniques culturales pratiquées par les paysans, les analysées afin de proposer des stratégies d’amélioration. Pour atteindre ces objectifs, une enquête individuelle a été réalisée au niveau de 180 exploitants agricoles dans 10 villages de la commune. Au cours de ces enquêtes, plusieurs pratiques ont été inventoriées. Il faut signaler qu’après les analyses qui ont porté sur la prédominance, l’efficacité et la durabilité, nous avons retenu certaines pratiques en vue de leur amélioration. Ce sont : le système de rotation riz-maraichage pratiqué par 56 % des producteurs (rendement moyen en riz 2,8t/ha estimation des paysans), système de rotation riz-arachide-jachère par 52,2% des producteurs (rendement moyen en riz 1,85t/kg estimation des paysans), système maraicher avec combinaison des engrais organiques et minéraux par 53% des producteurs et le Mulching en culture maraichers (17% des producteurs) qui donne un accroissement de 10 %. Ces techniques, si elles sont améliorées pourront permettre une exploitation durable des sols. Pour cela, les paysans doivent être soutenus par des investissements dans les aménagements hydro-agricoles, les équipements adaptés, l’approvisionnement en intrants agricoles et la formation des agriculteurs.
Caractérisation des systèmes de production agricole : cas des cultures du fonio et du sésame dans la commune rurale de Cinzana (Mali)
Le fonio et le sésame sont des cultures marginales au sein de l’agriculture malienne. Mais elles peuvent apporter des revenus significatifs et contribuer à la mise en valeur de terrains pauvres. La pratique de ces cultures est un défi pour les états comme ceux du Sahel, munis d’écosystèmes fragiles au regard de la sévérité des phénomènes climatiques extrêmes et de la pression foncière. Leurs caractéristiques agronomiques et socioéconomiques expliquent leur place de choix dans les systèmes de production de différents villages de la zone de moyens d’existence 7 « sorgho-mil en culture pluviale » définie par les travaux récents sur l’économie des ménages au Mali. Notre étude s’est déroulée dans la région de Ségou (centre du Mali), commune de Cinzana, où le programme Changement Climatique, Agriculture et Sécurité Alimentaire (CCASA) s’est mis à la recherche de solution pour permettre une meilleure production. L’objectif était de contribuer à l’amélioration des connaissances sur les systèmes de production du fonio et sésame en vue d’une amélioration des conditions de vie des producteurs. Comme méthodologie, nous avons effectué des pré-enquêtes avec les agents du CCASA avant les entretiens individuels auprès de 110 personnes dans les deux villages d’intervention (N’gakoro et Tongo). Dans le but de connaître les itinéraires techniques du fonio et sésame, quelques fiches techniques des variétés les plus cultivées de la zone ont été utilisées. Les résultats obtenus montrent que les principales raisons de la dégradation des sols sont liées à la déforestation (68% des enquêtés) et le changement climatique (12 %). Pour les pratiques de gestion des sols, l’ensemble des enquêtés pratiquent le labour, la jachère est inexistante, 100% des répondants font le billonnage, 78% utilisent les résidus de récoltes de différentes façons. Le compostage, l’assolement, l’agroforesterie et la haie vive sont également pratiqués. Le fonio et le sésame s’intègrent dans ces systèmes de production et contribuent aussi à leur durabilité. Au niveau social et économique, ces cultures permettent d’améliorer la sécurité alimentaire et les conditions de vie.
Contribution à l’évaluation des Services Ecosystémiques fournis par la Réserve Totale de Faune de Gadabédji (RTFG), département de Bermo (région de Maradi).
La présente étude se propose de contribuer à l’estimation des valeurs des biens et services produits et tirés de la Réserve Totale de Faune de Gadabédji (RTFG), et les enjeux qui y sont liés. Pour ce faire, notre étude s’est basée sur des enquêtes socioéconomiques dans certains villages périphériques de la réserve. Ainsi, 13 villages ou ‘’zongo’’ sur 84, soit 15,47% ont fait l’objet de cette étude. Une moyenne de trois (3) à quatre (4) ménages par villages ou zongo sont concernés soit 40 ménages au total. D’autres structures déconcentrées de l’état ont également été mises à contribution dans cette étude. Il ressort des résultats de cette étude que la réserve rend des biens et services dont une certaine valeur a été estimée à plus de 19 milliards de francs CFA par an. Et que la réserve représente certaines valeurs notamment patrimoniales, d’existence et d’usage direct.
Contribution du PRGDT à l'Adaptation des populations face aux Changements Climatiques dans la commune de Korhogo en Côte d'Ivoire.
Les pratiques agricoles inappropriées et les effets du CC contribuent à la dégradation des ressources naturelles en Côte d'Ivoire. Les techniques de GDT sont vulgarisées par les acteurs pour réduire la dégradation des terres. Cette étude a été conduite dans la commune de Korhogo en Côte d'Ivoire où le CILSS a réalisé un projet de GDT et d'adaptation aux CC. L'objectif est de contribuer à une meilleure adoption des pratiques de GDT comme stratégie d'adaptation à la variabilité et aux CC en côte d'Ivoire. La méthodologie utilisée a consisté à effectuer desenquêtes auprès des acteurs (paysans, services techniques) de GDT pour recueillir leurs perceptions sur le changement climatique et les stratégies d'adaptation, faire le point des réalisations du projet, déterminer les effets des ouvrages et techniques promus par le projet PRGDT et faire des recommandations. Les résultats ont indiqué une baisse des précipitations et une hausse des températures. Ceci a engendré la perte du couvert végétal et de la fertilité des sols, la baisse des rendements, etc. Il est ressorti aussi que le projet a eu des effets socioéconomiques, agronomiques et environnementaux positifs sur les bénéficiaires. En effet, le projet a permis, la restauration de 8,5ha de terres, la formation de 131 paysans, la mise en place de sept (07) comités de lutte contre les feux de brousse et l'augmentation des rendements (Arachide et maraichers) entre 800kg à 6000kg/ha pour la majorité des bénéficiaires . Les techniques de GDT sont donc des stratégies d’adaptation à la variabilité et aux changements climatiques. Mais leur mise en œuvre est confrontée essentiellement à des contraintes matérielles et financières. Une mise à l'échelle de ces pratiques favoriserait une meilleure gestion des ressources naturelles et un développement socioéconomique durable. Toutefois, un accompagnement conséquent et une implication effective de tous les acteurs seraient nécessaires.
Déterminants de l’adoption de la fumure organique dans un contexte de changement climatique au Nord Bénin: cas des producteurs de maïs des communes de Bembéréké et de Sinendé
L’agriculture béninoise occupe 70% de la population active. Dans le Nord du pays, l’un des problèmes majeurs qui affectent la production agricole est la baisse de la fertilité des sols. Les causes de ce phénomène sont entre autre les mauvaises pratiques culturales et les risques climatiques. Ces derniers ont un impact remarquable sur la qualité des sols qui se traduit par la baisse des rendements. L’objectif de cette étude est de promouvoir des stratégies efficaces d’adaptation à la baisse de la fertilité des sols, afin d’assurer la sécurité Alimentaire dans les communes de Bembéréké et de Sinendé. Pour ce faire, la perception des agriculteurs sur les effets des changements climatiques sur la fertilité des sols, les stratégies d’adaptation, et les facteurs socio-économiques qui influencent l’utilisation de la fumure organique comme stratégie d’adaptation ont été identifiés. Au total 230 producteurs de maïs ont été échantillonnés et interviewés. Le modèle Logit a été utilisé pour isoler les variables affectant la décision d’utiliser la fumure organique pour corriger la baisse de fertilité. D’une manière générale, les producteurs perçoivent les effets des changements climatiques sur les sols à travers : la baisse de la fertilité, la modification de la couleur des terres, l’accroissement de l’érosion et la destruction de la structure du sol. Ils s’y adaptent à travers plusieurs stratégies dont l’utilisation de la fumure organique. Les résultats du modèle montrent que, les variables telles que l’âge, le nombre de bœufs de trait, le niveau d’instruction formelle; le contact avec un agent de vulgarisation; l’expérience en production de maïs; la distance séparant le champ du producteur de sa maison sont les facteurs qui influencent de façon significative l’adoption de la fumure
organique. D’autres variables à priori pertinentes présentes dans le modèle n’ont aucun effet significatif sur le choix des agriculteurs, bien que ces variables influencent positivement ou négativement le choix de la stratégie d’adaptation. Il s’agit notamment de la superficie de champs de maïs emblavée, la taille du ménage, et l’appartenance à une organisation de producteurs.
Déterminants socio-économiques de l’adoption des variétés améliorées de maïs dans la commune d’Allada au Bénin
La présente étude menée sur les impacts socio-économiques de l’adoption des variétés améliorées au niveau de la commune d’Allada au Bénin a pour but de contribuer à l’évaluation des résultats de l’adoption des variétés améliorées (VA) de maïs. L’appréciation du niveau d’adoption des VA de maïs, l’évaluation de leurs impacts socio-économiques et l’identification des contraintes qui handicapent leur promotion ont été évalués sur la base des enquêtes socio-économiques. Un échantillon de 136 personnes dont 125 producteurs/cultivateurs et 11 personnes ressources a été questionné et interviewé. Les données ont été traitées à l’aide des logiciels Excel 2007 et SPSS 21. Les résultats ont montré que les superficies emblavées de variétés locales (VL) sont plus importantes que celle consacrées aux VA. Les paysans enquêtés sont en majorité pauvres avec un niveau d’instruction faible. Les non adoptants de VA représentent 68% contre 32% pour les adoptants ; 58% pensent que les VA sont rentables contre 21% qui pensent le contraire. 58, 4% des adoptants tirent l’essentiel de leur source de revenu de la vente des produits agricoles. Les plus importantes contraintes liées à la production des VA de maïs sont : les mauvais herbes, les intempéries, l’accès difficiles aux intrants et la chute du prix de maïs sur le marché. Pour accroître le niveau d’adoption des VA de maïs, l’Etat, les privés et les paysans doivent jouer leur rôle.
Diagnostic de l’état de dégradation des terres dans le Centre Ouest du Burkina Faso et évaluation des initiatives et pratiques correctives
La dégradation des terres (DT) est une problématique majeure à laquelle est confrontée l’ensemble des pays du Sahel. Relever le défi lié à la gestion durable des ressources naturelles passe par l’utilisation des bonnes pratiques de gestion durable des terres (GDT). Et c’est pour aider à relever ce défi que la présente étude, qui avait pour objectif de contribuer à juguler la dégradation des terres dans le Centre Ouest du Burkina Faso à travers une meilleure adoption des bonnes pratiques de GDT, a été menée. Comme méthodologie, deux enquêtes ont été effectuées : l’une au niveau des structures intervenant dans la lutte contre la DT et l’autre au niveau de paysans pilotes ayant bénéficié d’appui venant desdites structures. L’état de la DT a été fait à partir des bases de données d’occupation des terres. Les résultats obtenus ont montré un fort taux de DT, estimé à 46,33 % et à 45,75 % respectivement en 2002 et en 2012. La classe « moyennement dégradé » étant la plus représentée avec une moyenne de 45,42 % au cours de la décennie. Pour faire face à cette dégradation, une quinzaine de structures ont mené des actions de lutte, avec une enveloppe financière estimative de 345 milliards de FCFA. La fumure organique (80 %) est la pratique la plus vulgarisée au nord de la région, tandis que les diguettes en terre (93,33 %) sont plus fréquentes dans le sud. Les bonnes pratiques de GDT ont pu améliorer les différents paramètres agronomiques de production mais leur adoption est confrontée essentiellement à des contraintes matérielles et financières. Une adoption d’envergure de ces pratiques pourrait favoriser une meilleure gestion des ressources naturelles et asseoir les fondements d’un développement économique et social durable. Toutefois, une véritable prise de conscience des acteurs, assortie d’un accompagnement conséquent et coordonné, s’avère nécessaire.
Diffusion des résultats de la recherche en milieu paysan pour la production de légumes-feuilles: cas des recherches sur le baobab (Adansonia digitata L.) dans les régions de Kolda et Sédhiou au Sénégal
Notre étude s’est déroulée dans les régions de Kolda et de Sédhiou au Sénégal où le CNRF/ISRA a introduit la technique des parcelles maraîchères de feuilles de baobab pour une amélioration de la productivité des terres. L’objectif était de tester la capacité des populations locales à accepter la technologie des planches maraîchères de baobab pour la production de feuilles fraîches en milieu rural pour une augmentation de la productivité des parcs à baobabs. Comme méthodologie, nous avons effectué des entretiens individuels avec les responsables du projet, ainsi qu’un focus groupe par site dans les huit villages d’intervention avant de faire des enquêtes auprès de 106 paysans. Les principaux résultats indiquent que sur le plan technique, la pratique est acceptable et faisable par les acteurs. Les parcelles en place ont été bien entretenues et la plupart d’entre elles ont commencé à être exploitées. Ainsi, le pourcentage de paysans à accepter dès le début la technique était de 65%. Ils sont désormais 97%. Les parcelles donnent l’équivalent en feuilles de 27,7 arbres contre seulement 4,4 arbres disponible actuellement par famille. Ce qui excède largement les besoins de la famille. Cependant, au plan des ressources, le manque d’eau en saison sèche apparaît comme une des plus importantes contraintes à l’adoption de la planche maraîchère de baobab. Enfin, un meilleur encadrement des paysans, notamment sur la gestion de la question de l’eau ainsi qu’une étude sur la rentabilité économique des parcelles permettrait son adoption à large échelle.
Dynamique et Modes de Gestion des Etangs Piscicoles en Guinee Forestiere: Cas de la Préfecture de Nzerekore
La Guinée forestière est une des quatre régions naturelles de la République de Guinée. Dotée d'une richesse naturelle grâce à la forte pluviométrie (4000 mm par an), la région a connu depuis vingt ans un fort développement agricole. Cependant, l'enclavement et l'éloignement des côtes, ont rendu difficile le ravitaillement des produits de mer vers la région. L'élevage reste très peu développé, un développement freiné par l'épizootie périodique. La région souffre d'une carence en protéines animales. Les flux des réfugiés, conséquence de guerres civiles au Sierra Leone et au Liberia et la Cote d’Ivoire tous limitrophes à cette région, ont aggravé encore davantage ce déficit. Dans un tel contexte, les autorités, accompagnées par des organismes de développement, ont donné une priorité particulière à toute forme d'activité nourricière susceptible de produire des protéines animales. Très développée en Asie, la rizipisciculture est presque inexistante en Afrique. Elle intéresse rarement les programmes de développement en raison de la taille modeste des poissons produits (60 g de poids moyen). Mais, c'est ignorer que, dans le milieu rural démuni, ce sont avant tout le volume global de l'offre (1000 kg / hal an) et surtout le faible coût qui déterminent les habitudes alimentaires. Dans le contexte mondial actuel de lutte contre la pauvreté, le développement d'activités nourricières profitables directement aux populations rurales est une stratégie prioritaire. En ce qui nous concerne, le système extensif de production facilement appropriable par les paysans peut représenter ne solution aux problèmes rencontrés par des Ce mémoire a pour objectif d’analyser les dynamiques autours du développement de la pisciculture en Guinée forestière. Cette analyse s’appuie sur un diagnostic des systèmes d’élevages piscicoles, leur place au sein des systèmes agraires afin d’identifier et caractériser les objectifs attendus par les exploitants vis-à-vis des différents ateliers de production et les différents modes de gestions des étangs. Pour réaliser ce diagnostic, 15 entretiens semi-ouverts ont étés menés auprès des bénéficiaires du Projet d’appui au développement rizicole et piscicole, Guinée forestière, mis en oeuvre depuis 2009 par l’APDRA pour le volet pisciculture. Les résultats des enquêtes socioéconomiques ont montré que les modes de gestions des étangs piscicoles de la zone sont très complexes varient d’une zone à une autre et suivant l’implication des ONG et autres acteurs de la filière. Les modes de fertilisation des sols sont pour la plupart à base des fumiers de ferme issus des porcérie qui, graduellement s’installe dans les exploitations agro piscicoles. Pour la croissance des poissons en condition d’étangs, l’analyse statistique n’a pas révélé de différences significatives sur la croissance des poissons en étangs qu’aux poissons sans apport d’elémént fertilisant soit 1,29 g/J.nos enquêtes ont révélé en moyenne 1200 pisciculteurs regroupés en 95 groupements sont fonctionnels dans la zone. La production moyenne s’élève à 900 T de poissons et 290 T de Priz sur une superficie aménagée de 400 ha ; 24% des Pisci Riziculteurs ont un rendement annuel variant de 1,2 à 3,9t/ha/an 28% des Pisci Riziculteurs ont un rendement annuel entre 502 à 857kg/ha/an environ 1000 kg à l’hectare : 12% des Pisci Riziculteurs ont un rendement annuel entre 301 à 500 kg/ha/an
Effet de l’inoculation mycorhizienne sur la croissance du niébé (Vigna unguiculata (L.) Walp) cultivé au Niger.
Dans le souci d’accroitre la productivité agricole de façon durable, plusieurs travaux ont porté sur la fertilisation du niébé avec les champignons mycorhiziens. Les effets de ces derniers sur les performances agronomiques du niébé ont été mis en évidence. Le niébé en tant que légumineuse mycotrophe, a exprimé des bonnes performances par inoculation avec des souches exotiques. Dans le cadre du présent travail, le niébé a été inoculé par des espèces indigènes de mycorhize. Pour mieux évaluer ses interactions avec ces champignons, 3 variétés de niébé et 3 sources différentes d’inoculum ont été utilisées en pot et sur substrat stérile. En effet les inoculums ont été produits à partir du voandzou ; de la tomate et du niébé. Au terme de 50 jours de suivi, il ressort qu’il existe une forte interaction entre variété et source
d’inoculum, pour la levée ; le nombre et la masse des nodules. En plus, le voandzou est plus favorable à la multiplication en masse des mycorhizes que la tomate et le niébé.Les souches contenues dans les inoculants ont plus d’aptitude à influencer la levée des variétés de niébé TN5-78 et IT97K 499-38contrairement à la KVX 30-309-6G.
Effet de la variabilité climatique sur la productivité du mil [Pennisetum glaucum (L.) R.Br.] dans un essai de gestion à long terme de la fertilité du sol en zone sahélienne du Niger : approche par le modèle DSSAT
Le mil est la céréale la plus consommée en zone sahélienne du Niger. L’accroissement de sa productivité est fortement compromis par le faible niveau de fertilité initiale des sols et les conditions climatiques défavorables. L’objectif global de cette étude était d’évaluer l’impact de la variabilité climatique sur les effets à long terme de l’application combinée du fumier, des résidus de récolte et des engrais minéraux sur la productivité du mil en zone sahélienne du Niger en utilisant des données agronomiques et climatiques historiques. Les données agronomiques proviennent de l’essai à long terme conduit de 1998 à 2013 à la station expérimentale du Centre Sahélien de l’ICRISAT (Sadoré, Niger). Le dispositif expérimental utilisé était un split plot à 3 répétitions comparant 27 combinaisons optimales de 3 niveaux de résidus de mil codés R0 (300 kg/ha), R1 (900 kg/ha) et R2 (2700 kg/ha) ; 3 niveaux d’engrais minéraux codés F0 (0 kg N/ha + 0 kg P/ha), F1 (15 kg N/ha + 4.4 kg P/ha) et F2 (45 kg N/ha + 13.1 kgP/ha) et 3 niveaux de fumier de bovin codés M0 (300 kg/ha), M1 (900 kg/ha) et M2 (2700 kg/ha) appliquées dans 3 systèmes de culture. L’analyse statistique des rendements grain mesurés a été effectuée à l’aide du logiciel GenStat 12th Edition. Le modèle DSSAT 4.5 a permis de faire les simulations. Ainsi, une comparaison des rendements grain observés et ceux simulés a été réalisée. Les résultats de l’analyse statistique ont montré que les traitements R2F2M1 (2700R, 45N + 13.1P, 900M) et R2F2M2 (2700R, 45N + 13.1P, 2700M) donnent les meilleurs rendements grain par rapport au témoin R0F0M0, respectivement dans le système mil continu et les systèmes mil en rotation et en association avec le niébé sur la période 1998-2013. Cependant, malgré les faibles rendements enregistrés par le témoin, les résultats obtenus avec le modèle ont indiqué qu’il ne manifeste pas de stress hydrique, par contre son stress azoté est beaucoup plus important comparativement aux autres traitements. Nous en déduisons donc que la baisse de la fertilité du sol limite plus la production du mil que la pluviométrie. La baisse des rendements sous tous les traitements est liée principalement au stress hydrique qui intervient pendant les stades de floraison et surtout de remplissage des grains du mil. Les rendements grain ont été sous-estimés pour plusieurs années de la période 1998-2013 dû au fait que le modèle ne simule pas l’effet du phosphore qui est l’élément le plus limitant de la fertilité du sol et le plus important pour la culture du mil. Par ailleurs, la performance de prédiction du modèle a été en générale mauvaise pour certaines années de la période 1998-2013. Par contre, pour d’autres, elle a été acceptable. L'analyse biophysique sur la période 1983-2013 (31 ans) a montré que les combinaisons R2F0M0, et R2F0M0 et R2F0M1 présentent moins de risques vis-à-vis de la variabilité climatique respectivement dans les systèmes mil continu et en rotation avec le niébé, et dans le système mil en association avec le niébé. Cependant, l’analyse stratégique et financière a préconisé le traitement R0F2M0 comme la meilleure combinaison en termes de revenu monétaire et d’efficience pour la production du mil dans les trois systèmes de culture sur la période 1983-2013.
Effets de la Jachère Améliorée par le Parcage Nocturne des Bovins sur la Fertilité des sols et la Répartition de la Matière Sèche chez les Principales Espèces d'Igname (Dioscorea Sp.) Cultivées
En Afrique de l’Ouest, la demande en tubercules d’igname va augmenter et atteindra 60 millions de tonnes en 2020, contre une production actuelle estimée à 30 millions de tonnes. Cette augmentation se fera au détriment des ressources végétales naturelles puisque la culture de l’igname est principalement pratiquée en système traditionnel extensif, sur de vieilles jachères, et sans fertilisation. Cette étude a été conduite à Djékanou, au Centre de la Côte d’Ivoire, en vue de proposer un mode de gestion de la fertilité des sols sous culture d’igname, via l’entretien du statut organo minéral par le parcage nocturne des bovins. Le dispositif expérimental était constitué de jachères naturelles, et de jachères soumises à un parcage nocturne de bovins durant 4 et 12 mois. L’effet du parcage nocturne et de sa durée sur la fertilité du sol, et la croissance de la matière sèche totale de deux variétés d’igname ont été évalués. Les résultats ont montré que le parcage nocturne durant 12 mois a permis de maintenir un niveau de fertilité du sol élevé après le premier cycle cultural d’igname, contrairement au parc de 4 mois sur lequel seul K+a un niveau élevé. La production de matière sèche de la variété C18 de l’espèce D. alata, n’a pas été différente, entre la jachère naturelle et la parcelle soumise à un parcage nocturne de 4 mois pendant la phase d’initiation du tubercule au cours du deuxième cycle cultural. Par contre, les productions de matières sèches aérienne et souterraine de la variété TDr 98/02565 de D. rotundata, à 75 JAS, ont été respectivement plus importantes avec les parcs de 4 et 12 mois. Aussi, nous suggérons un parcage durant 12 mois avant la mise en place du premier cycle cultural d’igname.
Effets de la salinisation et de l’alcalinisation sur la croissance du Violet de Galmi dans les vallées de Akoukou et Toudouni
Au Niger l’oignon est le deuxième produit agricole exporté dans la sous région après le niébé.
Cependant depuis les années 2000, une baisse de la production a été observée en Afrique de l’Ouest et particulièrement au Niger. Dans certaines zones de production, il a été observé des indicateurs de salinisation de l’eau et du sol. Mais aucune information n’existe sur le niveau de salinité et d’alcalinité des sites et l’effet de ce phénomène sur la croissance du violet Galmi qui est l’écotype local le plus produit au Niger.
Dans le présent document, nous étudions la salinité et l’alcalinité des sols et des eaux et leurs effets sur la production du Violet de Galmi dans les vallées de Akoukou et de Toudouni situées dans l’est du département de Tahoua.
Dans chaque vallée, sur 18 échantillons composites de sol et 7 échantillons d’eau répartis entre 3 toposéquences et les profondeurs 0-20 cm et 20-40 cm, la mesure de la conductivité électrique de l’extrait 1/5 et le pHeau et le dosage des cations et des anions majeurs ont été faits d’abord.
Dans la seconde partie de l’étude deux expérimentations en pots plastiques ont été faites sur la réponse du Violet de Galmi au stress salin. Une identification de ces effets chez cet écotype local en utilisant l’eau du site de 4,3 mS/cm de conductivité électrique et le sol du site comme traitement salin et une eau de robinet et un sol de 0,6 mS/cm comme témoins. La seconde comparait la réponse du Violet de Galmi à celle des variétés asiatiques prema et yali. Le traitement salin est appliqué une semaine après repiquage dans les deux dispositifs. Le diamètre au collet, la hauteur de la tige, la hauteur du collet à l’apex des feuilles et le nombre de feuilles sont relevés chaque 3 jours sur les plants repiqués au stade 2 feuilles.
Les résultats ont montré que les fonds des vallées présentent une conductivité variant de 1327 μS/cm à 3863 μS/cm et un SAR variant de 0,18 à 0,29. La conductivité de l’eau varie de 746 μS/cm à 4313 μS/cm et le SAR de 1,42 à 4,1. Ils ont également montré une réduction de la croissance de 80%, de 63% et de 42% respectivement pour la tige, la plante entière et le diamètre ainsi qu’une réduction du nombre de feuille de 72% par rapport au témoin.
Effets du travail et de la couverture du sol sur la production du maïs (zea mays L.) dans la commune d’Aplahoué au sud-ouest du Bénin
Sur les plateaux du Sud-Bénin, précisément dans la commune d’Aplahoué, région de terres de barre à climat soudano-guinéen caractérisé par une pluviométrie comprise entre 900 et 1100 mm, la forte pression démographique a entraîné la dégradation physique et chimique des sols. Pour accroître la productivité des sols, depuis quelques décennies, le labour, comme mode de travail du sol, tend à diminuer au profit de différents modes de préparation du sol, allant du travail du sol réduit sans retournement jusqu'au semis direct sous couvert des paillis de résidus. L’objectif de cette étude est de contribuer à la lutte contre la dégradation des terres afin de garantir la sécurité alimentaire d’une population de plus en plus croissante. Dans le but de caractériser les systèmes de culture de la commune d’Aplahoué, une enquête de terrain a permis de comprendre la perception des producteurs sur les pratiques dégradantes des sols et leurs modes de gestion. Ensuite, un essai agronomique a permis d’évaluer les effets du travail de sol et du mulch sur la production de maïs (zea mays, L.), à travers un dispositif expérimental en bloc de Fischer à deux facteurs (travail de sol et mulch) comportant huit
traitements et quatre répétitions en milieu paysan. Les résultats obtenus montrent que les principales raisons de la dégradation des sols sont beaucoup liées à l’érosion hydrique (93,7 % des enquêtés) et les cultures continues sur la même parcelle pendant des années (89,5 %). Pour les pratiques de gestion des sols, 96,8 % des enquêtés pratiquent le minimum labour, la jachère est inexistante, 2,6 % font le billonnage et 85 % défrichent leur champ en brûlant les résidus. Concernant l’effet de fertilisant, 38 % des enquêtés utilisent les engrais minéraux et 11,5 % utilisent les déjections des animaux souvent collectées dans les concessions. Les effets de travail du sol et du mulch ont été évalués. On note une différence hautement significative pour le facteur mulch sur toutes les variables de croissance observées sur le maïs. Le travail du sol montre une différence significative seulement au niveau du traitement sans labour comparé au billonnage. Les meilleures performances agronomiques sont obtenues sur le billonnage avec mulch (hauteur 60 JAS= 114,92 ±11,96 cm) suivi du minimum labour avec mulch (hauteur 60 JAS =112,33 ±15.18 cm). Le billonnage (R/p= 5738,035 kg/ha et R/g=
1478,77 kg/ha) donne les performances agronomiques comparé au sans labour (R/p=1797,325 kg/ha et R/g= 752,47 kg/ha) qui présente un résultat faible. Dans l’avenir, il serait intéressant d’accompagner les producteurs à pratiquer les systèmes de culture avec l’utilisation des paillis de résidu pour réduire les stress hydriques et accroitre leur production.
Efficacité des techniques de digues filtrantes et des cordons pierreux comme stratégie d’adaptation au changement climatique dans la région de Guidimakha en Mauritanie : Impacts agronomiques et socio-économiques
Dans la région du Guidimakha, le régime pluviométrique est très affecté par la variabilité et le changement climatique, avec pour conséquence: la dégradation des terres agricoles, la disparition des espèces végétales et animales, l’ensablement des cours d’eau et la dégradation de la qualité des eaux. Pour y faire face, les populations ont mis en place des techniques de gestion conservatoire des eaux et des sols (digues filtrantes et cordons pierreux). L’objectif de cette étude est d’évaluer les impacts environnementaux, agronomiques et socio-économiques de ces ouvrages. La perception paysanne a été recueillie à travers un questionnaire d’enquête. La variabilité climatique sur la série 1950 – 2012 a été analysée, et la phytomasse herbacée déterminée par la méthode de la récolte intégrale. L’évolution du régime pluviométrique de la station de Sélibaby est caractérisée par une période humide dans les années 50, suivie d’une période déficitaire vers les années 70 et d’une alternance d’années humides/sèches à partir des années 1990. La perception paysanne du changement climatique a été confirmée par l’analyse pluviométrique et par l’indice de Fournier. Il ressort également des résultats d’enquête, que les ouvrages ont un effet bénéfique pour la restauration des terres dégradées, la recharge de la nappe phréatique et la reconstitution du couvert végétal. En effet, les ouvrages étudiés ont eu un impact positif sur la reconstitution du couvert végétal herbacé, et sur la restauration des terres dégradées. Les rendements agricoles se sont accrus de 65%. Lorsque l’on utilise une variété améliorée, le surplus du rendement obtenu permet de couvrir dès la première année, les frais de l’investissement de l’ouvrage. Ces ouvrages constituent donc non seulement un moyen efficace pour mieux gérer les ressources naturelles, mais ils permettent aussi aux populations rurales de mieux s’adapter au changement climatique, et de réduire la pauvreté.
Efficacité des techniques de fixation des dunes dans la mise en oeuvre des activités de la Grande Muraille Verte : cas du Programme Spécial de Protection de la Ville de Nouakchott (Mauritanie)
La ville de Nouakchott est ceinturée par des cordons dunaires dépourvus de végétation et qui sont mobiles. Le climat de cette région est aride et les vents violents de Nord-Ouest et Nord-est, sont présents. Depuis les années 70, la population a migré autour de la ville Nouakchott et cette croissance démographique a déstabilisé l’équilibre écologique de la ville. Pour y faire face, le gouvernement a mis en place des techniques de fixation des dunes. L’objectif de notre étude était d’évaluer les impacts environnementaux et socio-économiques de ces techniques. Pour atteindre notre objectif, la perception de la vie des employés et de la population a été recueillie à travers une enquête. Ensuite, l’état des connaissances techniques a été recueilli avec un guide d’entretien auprès des services techniques et du personnel du projet. Une analyse environnementale relative aux activités du projet a été réalisée, à travers de nos visites sur le terrain. L’enquête a montré que 80% des employés enquêtés n’ont rien acquis comme bien, pendant quatre années de travail et 95,5% de la population enquêtée n’a fait aucune réalisation pendant la durée du projet de fixation. Nous avions remarqué un manque de gestion environnementale autour des blocs de reboisement. Il a été noté que les techniques utilisées par le PSPVN constituent non seulement un moyen pour gérer l’ensablement, mais elles exigent aussi une main d’oeuvre qualifiée, pour réduire le niveau de la pauvreté des populations les plus démunies. Mais il manque à ce projet l’intégration des stratégies plus efficaces pour contrecarrer cette pauvreté dont souffrent ces populations et en même temps d’assurer la gestion environnementale de ces périmètres.
Etude d’impacts technico - économiques à moyen terme de la conservation et de la restauration des sols dans la province du Kourwéogo au Burkina Faso : cas des cordons pierreux et de la fumure organique.
La conservation des eaux et des sols est un défi pour les états comme ceux du sahel, munis d’écosystèmes fragiles au regard de la sévérité des phénomènes climatiques extrêmes et de la pression foncière. Les pratiques pour une gestion durable des terres sont déployées par les acteurs pour pallier la dégradation des ressources naturelles en général et des terres en particulier. Notre étude s’est déroulée dans la province du Kourwéogo, au plateau central du Burkina Faso où le CILSS a appuyé un projet de restauration et de conservation de l’environnement de 2003 à 2006, à travers l’Association Tind Yalgré. L’objectif était de contribuer à l’analyse des impacts technico – économiques et sociaux à moyen terme des composantes cordons pierreux et fosses fumières du projet. Comme méthodologie, nous avons effectué des focus group avec 93 personnes dans les cinq villages d’intervention avant de faire des enquêtes auprès de 47 ménages et de réaliser des transect matérialisés sur Google earth. Les principaux résultats indiquent que techniquement, des pratiques ont été adoptées par les acteurs,
les ouvrages en place ont été entretenus et des techniques complémentaires ont été adoptées. Les ratios de superficie en cordons pierreux et du nombre de fosses fumières sont passés de 0,25 ha à 2,72 ha et de 1,08 à 1,77 fosses par ménage agricole. Au niveau économique des hausses moyennes de rendements de 454,2 kg/ha pour le mil et 461,7 kg/ha pour le sorgho ont été signalées, permettant de nourrir environ 2,5 personnes supplémentaires. Enfin au niveau social, des cultures de rente ont été introduites dans les sites et la soudure est absente dans 70 % des ménages enquêtés qui ont pu payer du matériel et des animaux. Néanmoins on assiste à une baisse de la pratique de la jachère, une augmentation des évènements climatiques violents, une insuffisance de traitement des parties amont des sites et de moyens matériels qui menacent les ouvrages et bloquent la poursuite des activités. Le suivi de la dégradation des terres en amont et des recherches sur la teneur en carbone des sols des parcelles traitées peuvent permettre une valorisation des réalisations dans le cadre des projets d’adaptation au changement climatique.
Etude de l'Effet du Semis Direct sous Paillis et le Travail du Sol sur le Rendement du Maïs (Zea mays L.) en Station et en Milieu Paysan dans la Préfecture de Kindia a l'Ouest de la Guinée
En Guinée, le maïs constitue l'une des principales cultures céréalières du pays et occupe le troisième rang après le riz et le fonio en termes de superficies cultivées. La préfecture de Kindia est une zone d’excellence de production du maïs compte tenu de son réseau hydrographique important. Ces dernières années, on assiste à une baisse de production due entre autres à la dégradation des sols et aux effets du changement climatique (irrégularité de la pluie, hausse de température etc.). Cette étude a été réalisée à la station de recherche agronomique de Foulaya et dans un champ paysan dans la préfecture de Kindia. L’objectif de cette étude est de tester les différentes pratiques culturales : semis direct avec paillis (SDP), le travail minimum (TM et ODP) et le labour conventionnel (LC) sur le rendement du maïs en vue de proposer la bonne pratique. Le dispositif de Fischer a été utilisé avec 4 traitements en 3 répétitions. SDP a été effectué avec du bois à 3cm. la quantité de paille épandue a été de 8 t/ha. TM a consisté au labour du lit de semis suivi de l’ouverture des poquets et OM a consisté à l’ouverture directe des poquets sans labour. LC a concerné les opérations du labour, du nivellement et de l’ouverture de poquets. Les résultats ont montré que les pratiques culturales ont influencé la quasi-totalité des paramètres étudiés de la variété DMR du maïs en station et en milieu paysan. Le plus haut rendement a été obtenu avec LC (4,735 t/ha), suivi de TM et de SDP avec respectivement 4,241 t/ha et 4,077 t/ha. Par contre économiquement, le SDP a été plus rentable avec moindre coût de production 12 345 800 FG contre 15 045 800 FG pour le labour et une productivité du capital approximativement identique (27,75 pour labour et 25,89 pour semis direct en station). En plus de sa rentabilité économique, il a été moins contraignant que les autres pratiques et peut être une des mesures d’adaptation au changement climatique pour les producteurs.
Etude des facteurs anthropiques de dégradation des ressources forestières de la CR de Lisso, préfecture de Boffa à l’ouest de la Guinée
La situation environnementale du CR Lisso est caractérisée par une dégradation continue des ressources naturelles, favorisée et accélérée par l'absence de mécanismes de contrôle et une très forte paupérisation de la population ces dernières années. Ces ressources, encore relativement abondantes, sont menacées par une dégradation accélérée sous l'effet combiné des facteurs climatiques et anthropiques. L’objectif général de cette étude était d’inventorier les facteurs anthropiques de dégradation des ressources forestières afin de proposer une solution pour une gestion rationnelle. Nous avons mené des enquêtes auprès de 187 ménages dans 8 villages. Les résultats ont montré que les actions humaines ont en général des impacts sur les ressources forestières. Ces actions sont les suivantes : agriculture sur brûlis, feux de brousse fréquents, coupe excessive de bois, élevage extensive, braconnage et carbonisation. Six types de forêts caractérisent la flore de la zone. Parmi les 30 espèces végétales identifiées, 13 sont abondantes et 17 sont rares. Sur 10 espèces sauvages identifiées 1 est abondante, 2 sont rares et 7 ont disparu. Les échanges ont permis de comprendre l’évolution des paramètres climatiques de la localité et 92% de la population affirme qu’il y’a une variation des saisons. Concernant les impacts, nous avons retenu : l’instabilité du calendrier agricole, la raréfaction de certaines espèces animales et végétales, le tarissement des cours d’eau, le recul du couvert végétal, la baisse de la productivité des terres. Les solutions proposées sont les suivantes : établir de bonnes pratiques agricoles, protéger et conserver les ressources forestières, restaurer et reboiser les zones dégradées et impliquer la population dans la gestion participative des ressources forestières.
Étude des modes de gestion de la fertilité des sols sur les sites maraichers de la commune de Koubri -- Région du centre au Burkina Faso
A l’instar des autres sites du pays, les sites maraichers de Koubri sont des zones à forte intensité de production agricole malgré le contexte précaire d’accès aux facteurs de productions. Les exploitants produisent en toute saison pour satisfaire une forte demande des villes. Notre étude avait pour but d’apprécier les modes de gestion de la fertilité des sols afin de proposer des options qui contribuent à améliorer les revenus des producteurs. A travers une analyse des pratiques de gestion de cette fertilité, il s’agissait aussi de proposer des axes d’amélioration de ces pratiques. Pour atteindre ces objectifs, un diagnostic du milieu a été fait en s’appuyant sur une enquête auprès des producteurs et une exploration des sites par le biais d’un transect. Les résultats obtenus ont confirmé des pratiques différentes de celles vulgarisées : une absence totale de jachère (100% des producteurs enquêtés), une rotation pratiquée par 60% des producteurs mais orientée par le marché seul. Les fumures sont épandues à des doses faibles (en moyenne 1946kg/ha/an de fumure organique, des doses de NPK comprise entre 96 kg/ha et 328 kg/ha et des doses d’urée entre 59 kg/ha et 118kg/ha). A cela il s’ajoute un emploi inapproprié des pesticides qui n’est pas sans conséquences sur la faune du sol. Nous avons également fait l’état de perturbations récurrentes de la couche arable du sol (plus de 3 labours, 5 sarclages et plus de 5 binages pratiqués chaque saison, aux abords des retenues d’eau. Enfin, 51% des producteurs perçoivent la fertilité de leurs sols comme étant dégradées.
Pour que l’activité de maraichage améliore durablement le revenu des ménages, il est impératif de produire suivant les bonnes pratiques agricoles à savoir : apporter conséquemment la fumure organique au sol (15 à 30 t/ha/2ans) pour augmenter le niveau de fertilité, améliorer l’accessibilité aux engrais minéraux et suivre les bonnes pratiques d’utilisation des pesticides pour réduire les effets néfastes de l’utilisation des pesticides.
A terme une éducation relative à la dégradation des sols et aux changements climatiques permettra aux producteurs à mieux gérer leur capital.
Étude ethnobotanique des ressources forestières ligneuses des cuvettes oasiennes dans le département de Gouré
Cette étude ethnobotanique a été menée à l’échelle du Département de Gouré et l’objectif assigné est la capitalisation des connaissances endogènes des populations rurales sur les différentes utilisations des espèces ligneuses pour leur meilleure valorisation au profit des paysans.
Elle se justifie par l’utilisation anarchique de la ressource ligneuse qui constitue pour les communautés rurales une source importante de revenus, d’aliments, de médicaments et pour lesquelles il était nécessaire d’identifier les plus utiles sur lesquelles l’accent devra être mis dans des éventuels plans d’aménagement pour répondre aux besoins d’utilisation des populations mais aussi pour améliorer le statut de leur conservation.
Notre méthodologie d’étude a consisté successivement à l’évaluation de la ressource ligneuse et à la réalisation d’enquête auprès des populations riveraines des cuvettes oasiennes sur les formes d’utilisation de cette ressource.
La combinaison de ces deux procédés nous a permis de décrire les différentes utilisations des plantes ligneuses par la population locale, ainsi que leur impact sur la biodiversité ligneuse.
Ainsi, l’évaluation floristique a permis d’identifier trente-quatre (34) espèces utilisées par la population dans différentes catégories d’usage et dont seulement vingt-deux(22) ont été rencontrées lors de l’inventaire floristique. Les résultats de l’enquête ont montré que le bois constitue la partie la plus utilisée suivi du feuillage et que la sève est la moins sollicitée par les populations.
Sept (7) catégories d’usage dont alimentaire, médicinale, bois d’oeuvre, bois énergie, artisanale, commerciale et magico-religieuse ont été prises en compte. Les résultats de la classification des espèces selon les préférences des informateurs montrent que les utilisations liées à l’alimentation suivie de la médecine sont dominantes et que les populations n’exploitent pas le bois des espèces considérées utiles à l’alimentation, la médecine, la magie ou le commerce.
Évaluation de l’incidence du statut socioéconomique des ménages agricoles sur les pratiques de gestion de la fertilité des sols au sud du Tchad: cas de la sous-préfecture de Bébedjia.
A l’instar de problèmes que connaissent la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, la baisse de la fertilité des sols au Tchad est un problème majeur qui handicape à la production agricole qui ne couvre plus les besoins limentaires d’une population pauvre et croissante. Dans ce contexte, cette étude a pour objectif de proposer des voies d’amélioration de la gestion de la fertilité des sols en fonction de statuts socioéconomiques des ménages. Pour cela, une enquête auprès de 196 ménages agricoles répartis dans six (6) villages (Bemboura, Maïnani, Goré, Donara, Koutoukagbé, Bitanda) a été réalisée. L’étude a montré que la population de la souspréfecture de Bébedjia est en majorité constituée des ménages très pauvres et pauvres (63%). Leur situation socioéconomique a une incidence négative sur la durabilité de la gestion de la fertilité des sols. Ainsi, il a été observé une tendance à l’utilisation quasi exclusive des fumures organiques ou minérales, exacerbée par la situation de pauvreté des ménages. Les systèmes de culture (jachère, rotation et association culturales) pratiqués ne sont pas adaptés à l’amélioration de la fertilité des sols. Pour y remédier, l’étude recommande une amélioration des conditions socioéconomiques des ménages agricoles et enfin une gestion de fertilité des sols basée sur des apports conjoints du fumier ou du compost, des résidus de culture, des engrais minéraux et des systèmes de culture adaptés.
Evaluation de la participation des communautés aux actions de récupération des terres dans la commune de Say : cas du terroir de Tientiergou
Le problème de dégradation des formations forestières des plateaux au Niger, et surtout de Tientiergou, dans le département de Say, est extrêmement préoccupant en raison de ses énormes répercussions sur le capital productif des communautés. L'objectif général de cette étude est de promouvoir un développement local durable par une exploitation rationnelle et un partage juste et équitable des bénéfices provenant de la valorisation des ressources naturelles, les objectifs spécifiques sont : (i) Analyser le niveau d’implication et d’appropriation des actions de récupération des terres par les communautés, (ii) Déterminer la perception des bénéficiaires sur les changements socioéconomiques et écologiques du fait des projets de récupération des terres, (iii) Elaborer des cartes d’occupation des sols de1989, 1999 et 2010 pour observer la dynamique des unités d’occupation des sols au niveau du terroir ; (iv)Identifier les leçons tirées et formuler des recommandations.
La méthodologie utilisée est basée sur des enquêtes auprès des paysans, des services techniques et des personnes ressources du domaine, l’inventaire des ligneux, l’élaboration et l’interprétation des cartes d’occupation des terres de 1989,1999 et 2010.
Les résultats ont montré que les communautés sont conscientes de la dégradation des sols dans leur terroir (100%) et que plusieurs actions ont été entreprises par les projets de développement. l’implication est limitée surtout à la mise en oeuvre des actions (60%). Leur participation à toutes les phases des projets est relativement faible (28%). Néanmoins, les communautés se sont appropriées certaines actions de récupérations des terres, les pratiques apprises sont entre autres les demi-lunes, les cordons pierreux, le défrichement amélioré, l’agroforesterie etc.
Ces pratiques présentent une valeur socio-économique et écologique considérable, en ce sens qu’elles renforcent les capacités des communautés en matière de gestion durable des sols et de lutte contre la pauvreté.
Évaluation de la productivité des sols dans la zone périurbaine nord de l’agglomération de Ouagadougou au Burkina Faso
Au Burkina Faso, le secteur agricole occupe 90% de la population active avec environ 2,5 millions d’hectares. L’agriculture urbaine et périurbaine est une activité florissante dans les grands centres urbains du pays. Elle est une alternative contre l'insécurité alimentaire, le chômage et le sous-emploi. La culture maraichère constitue l’activité agricole la plus répandue de cette agriculture. Du fait de la demande croissante, les producteurs en zone urbaine et périurbaine ont adopté des systèmes de production agricole peu soucieux de la gestion de la fertilité des sols. La présente étude menée dans la zone périurbaine nord de l’agglomération de Ouagadougou au Burkina Faso avait objectif d’évaluer la productivité des sols selon les pratiques paysannes et d’évaluer des options de fertilisation des sols. A ce sujet, des investigations sur les modes de gestion de la fertilité ont été menées. Deux formules de fumures organiques et minérales en combinaison ont été appliquées pour chaque type de cultures : (i) 5T/ha de fumier + 150kg/ha de NPK et 50kg/ha d’urée et, 400kg/ha de NPK et 150kg/ha d’urée pour les cultures maraichères et (ii) 2T/ha de fumier + 150kg/ha de NPK et 50kg/ha d’urée et, pour les cultures céréalières, 2T/ha de fumier + 200kg de burkinaphosphate (BP) pour le sorgho et 300kg/ha de BP pour le maïs. Les pratiques paysannes ont constitué les 3èmes traitements. Les résultats des enquêtes socioéconomiques ont montré que les pratiques paysannes de gestion de la fertilité des sols sont caractérisées par de faibles apports en fumure organique (entre 0,5 et 2,5T/ha) et de forte utilisation de la fumure minérale pour tous les types de cultures étudiés. La majorité des exploitants excèdent les normes d’utilisation de NPK et d’urée surtout pour les cultures maraichères. Pour l’application des formules de fumures organiques et minérales, l’analyse statistique n’a pas révélé de différences significatives sur la croissance des plantes des deux types de cultures jusqu’au 45ème jour après semis. A ce niveau de l’étude, les régimes de fertilisation à doses modérées et accessibles proposés aux producteurs donnent des effets similaires aux pratiques paysannes à forte utilisation d’engrais et à faible apport de fumier.
Evaluation de la vulnérabilité des sols à l’érosion hydrique dans la préfecture de Tandjoaré au Nord du TOGO à partir des images satellitaires
La dégradation des terres, particulièrement l’érosion hydrique est devenue un problème majeur dans les pays en développement ayant l’agriculture comme pilier de croissance économique. La recherche de solutions efficaces et durables à ce problème ne peut se faire sans l’identification et la cartographie des zones vulnérables. La télédétection et les SIG apparaissent donc comme un outil efficace pour y arriver. Cette étude a comme objectif la cartographie des sols vulnérables à l'érosion dans un souci de lutter contre l’érosion hydrique dans la préfecture de Tandjouaré au nord du Togo. Pour ce faire, une approche qualitative se basant sur une combinaison pondérée dans un SIG des différents facteurs de l’érosion a été utilisée. Il s’agit de : la topographie, le sol, occupation du sol, l’indice de végétation et de l’érosivité de la pluie. Trois classes de vulnérabilité ont été obtenues à s’avoir : faible, moyenne et forte. La validation des résultats a été faite par une enquête auprès des producteurs. L’évolution de la vulnérabilité des sols à l’érosion hydrique entre 2000 et 2015 montre une diminution des superficies où la vulnérabilité est faible et moyenne respectivement de 18,16% et 2,1%, une augmentation de la zone à vulnérabilité forte de 16,4%. Ceci est dû à l’accroissement démographique qui occasionne une diminution du couvert végétal et une augmentation des surfaces cultivées.
Évaluation des performances agronomiques et économiques du placement profond de l’urée en riziculture irriguée a Kilissi (Guinée)
La Guinée étant d’une zone tropicale humide où la pluviosité moyenne annuelle est de 2 500 mm, les pertes d’azote en agriculture sont très grandes. Il est donc nécessaire de trouver un mode d’application de l’urée qui pourrait augmenter sa profitabilité pour la culture du riz, tout en étant économique pour le producteur. C’est dans ce cadre que s’est inscrite la présente étude dont l'objectif était d'évaluer les performances agronomiques et économiques du placement profond de l'urée. L’essai a été conduit dans les bas-fonds de la Station de Recherche Agronomique de Kilissi. Le dispositif expérimental utilisé est un Split splot avec deux facteurs (variétés de riz et modes d’apport de l’urée). Les modes d’apport sont : U0 (témoin), U1 (traitement à la volée) et U2 (placement profond) et les variétés testées sont : CK21, CK801 et CK90. La dose d’engrais de fond (NPK 17 17 17) a été de 200 Kg/ha. La dose d’engrais de couverture (urée ordinaire et super granulée) était de 113 Kg/ha. Les résultats obtenus ont montré que le mode d’apport de l’urée a eu de façon générale, un effet significatif sur presque tous les paramètres agronomiques des variétés de riz (nombre de talles, de panicules et de grains, hauteur, taux de stérilité, poids de 1000 grains et le rendement paddy et paille). Les plus hauts rendements (4,93 t/ha de paddy et 4 t/ha de biomasse) ont été obtenus dans les parcelles du placement profond, respectivement, par les variétés CK90 et CK21. Le placement profond a significativement augmenté les rendements de plus d’une tonne du paddy, et près d’une tonne de biomasse par rapport à l’urée perlée épandue à la volée. La variété a été la plus performante au regard des résultats des autres paramètres analysés. Les valeurs des indicateurs de rentabilité relatives à l’utilisation des engrais minéraux en Afrique, sont pour la technologie du PPU, de 4 fois supérieures à la valeur seuil utilisée en riziculture irriguée par la FAO comme indicateur de rentabilité. L’évaluation économique a montré que le PPU a généré un revenu supplémentaire de plus de deux (2) million de francs Guinéens pour la variété CK21 et près de deux (2) millions de francs guinées pour les deux autres variétés, avec des taux d’accroissement allant de 45,50% à 75,45% pour les trois variétés testées. Au regard de ces résultats, nous pouvons affirmer que la technique du placement profond de l'urée est plus rentable que la méthode habituelle (application de l’urée à la volée). Elle peut contribuer significativement à l’amélioration de la production et du revenu des riziculteurs Guinéens.
Évaluation des performances agronomiques et économiques du placement profond de l’urée en riziculture irriguée a Kilissi (Guinée)
Du fait de la très bonne pluviosité de la Guinée, avec une moyenne annuelle de 2 500 mm, les pertes d’azote en agriculture sont très grandes, car la pratique de fertilisation actuelle est basée sur l’utilisation de l’urée simple apportée à la volée. Il est donc nécessaire de trouver un mode d’application de l’urée qui pourrait augmenter sa profitabilité pour la culture du riz, tout en étant économique pour le producteur. C’est dans cette perspective que s’est inscrite la présente étude dont l'objectif est d'évaluer les performances agronomiques et économiques du placement profond de l'urée. L’essai a été conduit dans le bas-fond de la Station de Recherche Agronomique de Kilissi. Le dispositif expérimental utilisé est un Split splot avec deux facteurs (variétés de riz et modes d’apport de l’urée). Les modes d’apport sont : U0 (témoin), U1 (urée simple à la volée), U2 (placement profond) et U3 (super granulé à la volée) et les variétés testées sont : CK21, CK801 et CK90. La dose d’engrais de fond (NPK 17 17 17) a été de 200 Kg/ha. La dose d’engrais de couverture (urée ordinaire et super granulée) était de 113 Kg/ha. Les résultats obtenus ont montré que le mode d’apport de l’urée a eu de façon générale, un effet significatif sur presque tous les paramètres agronomiques des variétés de riz. Les plus hauts rendements (6,09t/ha de paddy et 5,02 t/ha de biomasse) ont été obtenus dans les parcelles du placement profond, respectivement, pour les variétés CK90 et CK21. Le placement profond a significativement augmenté les rendements de plus d’une tonne du paddy, et près d’une tonne de biomasse par rapport à l’urée perlée et super granule épandue à la volée. La variété CK90 a été la plus performante au regard des résultats des autres paramètres analysés. Les valeurs des indicateurs de rentabilité relatives à l’utilisation des engrais minéraux en Afrique, sont pour la technologie du PPU, de 4 fois supérieures à la valeur seuil utilisée en riziculture irriguée par la FAO comme indicateur de rentabilité. L’évaluation économique a montré que le placement profond a généré un revenu supplémentaire de plus de deux (2) million de francs Guinéens pour la variété CK90, et près de un (1) millions de francs guinées pour les deux autres variétés, avec des taux d’accroissement allant de 20,18% à 39,54% pour les trois variétés testées. Ces résultats montrent que la technique du placement profond de l'urée est plus rentable que les autres modes d’application de l’urée et peut contribuer à l’amélioration du revenu des riziculteurs Guinéens.
Évaluation du stock de carbone au niveau des plantations à Acacia senegal au Niger.
Le projet bio-carbone est un volet inscrit dans le programme d’actions communautaires qui vise à encourager la plantation d’acacia senegal au Niger. Le concept de ce projet a été approuvé par le Conseil des Investisseurs du Fonds Bio-Carbone, administré par la Banque Mondiale. L’objectif premier du projet vise le développement au Niger, d’une filière «gomme arabique » au bénéfice des communautés rurales, ainsi qu’à la réhabilitation des terres dégradées. Cependant, pour accéder aux marchés internationaux à travers la valorisation de leurs produits (gomme arabique) et tirer le meilleur profit du marché de carbone, il faut se soumettre à une comptabilité précise des stocks de carbone. C’est dans ce contexte que cette étude a été entreprise avec pour objectif général, l’évaluation environnementale et socioéconomique du potentiel de carbone dans le système sol-végétation des plantations d’acacia senegal réalisées dans le cadre du projet bio-carbone. Plus spécifiquement, elle vise à estimer la biomasse des arbres au niveau des plantations à Acacia senegal puis à évaluer le stock de carbone au niveau des plantations à Acacia senegal et les opportunités dans le cadre du marché du carbone pour les porteurs de projet et les communautés à la base. C’est ainsi que quatre (4) catégories de terres ont été identifiées et parmi lesquelles, un échantillon de dix (10) sites a été choisi. Sur ces 10 sites, soixante (60) placettes de 50mx50m chacune ont été reparties proportionnellement à la superficie de chaque site. Les circonférences à 20cm au dessus du sol ont été prises sur 4210 sujets. Les estimations ont donné 6770,07 tonne de biomasse pour un stock de 3385,035 tonne C au niveau des terres vacantes ; 52061,152 tonne de biomasse pour un stock 26030,576 tonne C pour les terres agricoles ; 4004,59 tonne de biomasse pour 2002,295 tonne C sur les terres vacantes + les terres agricoles ; et 4808,62 tonne de biomasse pour 2404,31 tonne C au niveau de la forêt classée. Ce qui constitue de véritables opportunités pour les populations à la base.
Evaluation du stock de carbone des peuplements d’anacardiers (Anacardium occidentale) : cas de la plantation domaniale de la commune de Bantè au centre du Bénin.
Le phénomène des changements climatiques est devenu une préoccupation majeure pour la communauté internationale du fait des nombreuses implications qui compromettent le développement durable. La lutte contre les changements climatiques passant par l’atténuation a mis un accent particulier sur le renforcement des puits de carbone tels que les forêts naturelles et les plantations. Le Bénin dispose de milliers d’hectares de plantations d’anacardiers (Anacardium occidentale L.) et il est devenu intéressant de montrer l’importance de ces plantations en matière de lutte contre les changements climatiques. Cette étude, menée dans la commune de Bantè au centre du Bénin s’est fixée comme objectif de contribuer à la promotion des plantations d’anacardiers dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Plus spécifiquement, il s’agissait de développer des modèles allométriques spécifiques à A. occidentale, d’estimer la biomasse et le stock de carbone au niveau des plantations et d’identifier les opportunités dans le cadre du marché du carbone pour les services environnementaux de ces plantations. La méthode d’échantillonnage non destructif a été utilisée pour les mesures dendrométriques nécessaires à l’élaboration des modèles. Pour l’estimation des stocks de biomasse et de carbone de la plantation domaniale de la forêt classée d’Agoua, trente-deux (32) placettes carrées de 50 m x 50 m ont été installées. Les données collectées sur cinquante-deux (52) arbres ayant des DBH compris entre 3 et 69 cm ont permis de développer les modèles. Deux modèles allométriques de type logarithmique ont été développés : l’un utilise le DBH seul comme variable et l’autre combine le DBH et la hauteur des fûts. Les deux modèles ont été développés pour les fûts seuls d’une part et pour les fûts et branches d’autre part. L’analyse des critères de validation a montré que le modèle à deux variables est plus performant mais le modèle à une seule variable peut être utilisé en absence de la hauteur des fûts. L’application de l’équation à deux variables a donné 1894,56 tonnes de carbone dans les fûts et branches pour une superficie de 214 ha avec une densité moyenne de 107 arbres à l’hectare. Cela fait 8,85 tonnes à l’hectare. Les plantations d’anacardier possèdent un véritable service environnemental pouvant être valorisé sur le marché du carbone.
Facteurs Influençant l'Adoption des Techniques de Conservation des Eaux et des Sols : Cas des Cordons Pierreux et du Zai dans les Exploitations Agricoles du Cercle de Bankass au Mali
Les mauvaises pratiques pour la gestion durable des terres constituent l’un des principaux facteurs de l’instabilité des récoltes dans les bassins de production des céréales sèches au Mali. L’intensification de la production agricole dans un contexte de semi-aridité du climat et de dégradation avancée des terres, suggère non seulement des recherches mais aussi une application effective des mesures conservatoires et anti-érosives.
L’objectif de notre étude était de déterminé les facteurs susceptibles d’influencer l’adoption des techniques de conservation des eaux et des sols dans le cercle de Bankass.
Nous avons évalué l’adoption de deux techniques de conservation des eaux et des sols (zaï et cordons pierreux). Deux communes limitrophes (Bankass et Kani-Bonzon) ont été retenues pour nos enquêtes. Nous avons mobilisé une enquête auprès de 167 chefs de ménages agricoles dans le cercle de Bankass. Les données de cette enquête ont été analysées à l’aide d’un modèle Probit. L’analyse économétrique révèle que, parmi les variables étudiées, celles qui ont influencé la décision d’adoption des techniques de conservation des eaux et des sols par les agriculteurs ont été le niveau de formation, la superficie, l’appartenance à une organisation paysanne, l’âge et le matériel agricole. Les autres variables telles que (le sexe, le nombre d’actifs, l’appui etc.), n’ont pas influencé cette adoption et ne sont pas statistiquement significatifs. Afin de mieux orienter les actions futures, les programmes de lutte contre l’érosion doivent tenir compte de ces résultats dans leurs méthodes d’intervention, mais aussi dans les évaluations d’impacts socio-économiques.
Gestion participative de la transhumance : opportunités et contraintes de l’implication des transhumants dans le département de la DONGA (BENIN)
La transhumance est un problème dans la Donga et qui a besoin d’une thérapie. La recherche d’eau et de pâturages a engendré et accentué, depuis les sécheresses des années 1970 et 1980, de grands mouvements saisonniers des éleveurs de bovins entre les pays sahéliens et le reste du continent africain. Dans le nord des pays d’accueil des transhumants, comme notre zone d’étude, les relations avec les agriculteurs se sont transformées en relations conflituelles à cause de la course effreinée à la conquête des espaces libres. Cette situation a provoqué de profondes mutations dans les rapports entre les différents acteurs du monde rural. Il se pose, en particulier, des problèmes de sécurité des biens et des personnes, des problèmes économiques et des problèmes sociaux qui ont toujours interpellé les autorités locales. La transhumance donne l’insomnie aux agriculteurs, aux éleveurs et aux forces de défense et de sécurité, notamment les forestiers et les gendarmes. Les conflits affectent sérieusement l’économie locale et la cohésion sociale, du fait de la destruction des cultures, de l’abattage des bêtes et des pertes en vies humaines. Le problème à résoudre est la conciliation entre les besoins en pâturages et la nécessaire protection des productions agricoles.
Cette étude, articulée autour d’un cadre de concertation et de dialogue a impliqué les divers acteurs concernés. Les résultats issus de cette activité ont permis de ressortir les atouts, les avantages, les contraintes, les difficultés et les inconvenients de la transhumance d’une part et la gestion de cette dernière d’autre part. Les propositions sont également faites à travers une nouvelle orientation stratégique et de dispositifs administratifs adéquats pour améliorer la gestion de la transhumance.
Impact de deux systèmes d’intégration agriculture-élevage sur la fertilité des sols des champs de case dans le bassin arachidier du Sénégal
La fertilité des sols reste un élément clé pour le maintien de la productivité agricole. Au Sénégal, dans le Bassin Arachidier celle-ci est comparée dans deux agrosystèmes d’intégration agriculture-élevage dans le cadre de notre étude. L’objectif de cette recherche est d’analyser cette fertilité des sols sur les champs de case de Sassem et de Bary Sine. Ces études sont portées sur deux villages : Diohine précisément à Sassem présentant un système traditionnel et Bary Sine offrant un système moderne avec un développement de l’embouche bovine. En effet, des travaux de terrains à travers une fiche d’enquête et un suivi agromorphologique sur des parcelles de mil ont été l’objet de notre méthodologie. A Sassem, tous les paysans ont été enquêtés avec un total de 49 exploitants puis une enquête parcellaire de leurs champs de case soit 61 parcelles. A Bary Sine, nous nous sommes concentrés sur 16 exploitants dont 45 parcelles de champs de case champs de case sur un total de 631 parcelles. En effet, il a été l’objet de caractériser les champs de case et d’appréhender une perception paysanne. Nos résultats ont démontré sur la caractérisation de champ de case, une définition de ces champs par les paysans est justifiée par la notion de proximité. La perception paysanne de champ de case a montré toute la dimension culturelle et traditionnelle en milieu serer. Le système cultural présente une dominance de mil à Sassem sur les 61 exploitants. A Bary Sine, même si le mil occupe une place considérable dans les champs de case, il est souvent associé avec l’arachide ou en rotation. On note la présence du sorgho emblavé par 20 exploitants. La fertilisation première du champ de case se résume aux déchets de cours. Outre ceux-ci, nous avons le fumier pailleux, le parcage, le Sind, les fientes de volaille, les excrétas humains. Les engrais minéraux sont souvent utilisés en renfort aux pieds des poquets de mil sur des sols déjà fertilisés. Les résultats de notre suivi de performances agromorphologique des 10 parcelles de mil ont démontré des contrastes sur la densité des poquets de nos placettes. La hauteur des tiges, la longueur des épis, et le nombre de feuilles ligulées et des attaques sur les plantes varient selon les parcelles. est expliqué par les différents traitements d’apports organiques et minéraux de chaque parcelle. Une analyse en composante principale nous a permis de corréler les parcelles et les variables phytotechniques mesurées.
Impact de la restauration des terres sur la dynamique de la végétation du bassin versant de Badaguichiri
Cette étude sur l’impact des activités de restauration des terres sur la végétation a été conduite au niveau du bassin versant de Badaguichiri(Niger) au niveau de trois (3) sites. La méthodologie utilisée pour la réalisation de l’étude est basée sur des enquêtes auprès des paysans et un inventaire de la végétation sur les sites traités et sans intervention (témoin). Les résultats ont montré que les communautés sont conscientes de la dégradation des ressources naturelles et les causes majeures de ce fléau sont les sécheresses récurrentes, l’érosion, et le changement climatique.
La restauration des terres utilisant les techniques de CES/DRS sont aujourd’hui favorablement acceptées par les populations car elles permettent de protéger les terres de l’érosion et des effets néfastes des variabilités climatiques à travers la régularisation de l'eau pendant les fortes pluies, l’augmentation de l'infiltration, le maintien de la fertilité et de l’humidité du sol ainsi que l’amélioration des propriétés physique des sols.
La diversité et la densité ont été évaluées dans tous les sites pour les ligneux et les herbacées. Il ressort de cette étude que la diversité et la densité des ligneux et des herbacées sont favorisées par les types d’intervention. L'aménagement en demi-lunes donne de meilleurs résultats sur la densité et la composition floristique de la végétation ligneuse. Quatorze (14) espèces ligneuses au niveau du site avec demi-lunes, 11 espèces sur le site avec tranchées de reboisement et 8 espèces sur le site témoin. La densité des ligneux (toutes espèces confondues) est de 1220 individus/ha sur le site avec demi-lunes, 678 individus/ha sur le site avec tranchées de reboisement et 173 individus sur le site témoin.
Impact des Microdoses Organiques et Minérales sur le Rendement du Maïs en zone Soudanienne et du Tchad
Le maïs est la céréale dont la zone de culture est la plus vaste. Au Tchad, le maïs occupe le quatrième rang après le mil, le sorgho et le riz. En termes de consommation, il vient en tête avec 41% dans l’approvisionnement de la ville de N’Djaména en céréales, devant le sorgho, le mil et le riz. Malgré un fort potentiel de rendement, la culture du maïs est caractérisée par une faible productivité, liée à des contraintes physiques (faible fertilité des sols) et socio-économiques (coût élevé des engrais minéraux) entravant la production. L’objectif de cette étude est de contribuer à l’amélioration de la productivité du maïs par une gestion optimale de la matière organique et minérale afin de garantir la sécurité alimentaire au Tchad. L’étude a été conduite à la station de Bébédjia au Tchad, selon un dispositif en bloc de Fisher avec douze (12) traitements à 4 répétitions, en vue d’évaluer l’effet de la combinaison de microdose organique et/ou minérale sur les paramètres du rendement du maïs. Une analyse économique de la technologie microdose a également été effectuée. Les résultats ont montré que l’apport de la seule fertilisation organique ou minérale ne permet pas d’accroitre le rendement du maïs. En revanche des meilleurs rendements en grains et en pailles sont obtenus avec la fertilisation organo-minérale. En effet, le traitement T9 (160 g de fumier + 4 g de NPK + 1 g d’urée) apporté en microdose, est celui qui a révélé les meilleurs rendements en grain (3 008 kg/ha) et en pailles (5 039 kg/ha) ainsi qu’un meilleur revenu monétaire (187 576 francs CFA). L’apport unique de la fumure organique ou minérale engendre une perte de revenu. La microdose organo-minérale est donc une option de fertilisation qui permettra d’améliorer le rendement du maïs au Tchad. Toutefois, il s’agit d’une technique nouvelle très peu appliquée dans la recherche agricole au Tchad, qui nécessite donc que des études complémentaires soient conduites.
Impacts de l'occupation agropastorale sur la biodiversité du complexe d'aire protégée du Bafing-Faleme dans le cercle de Kita - Région de Kayes (Mali)
La dynamique d’occupation de l’espace par l’agriculture et le pastoralisme prend aujourd’hui des proportions croissantes au Mali. La problématique environnementale dans la zone d’étude demeure la sécheresse, le déboisement, la pression démographique, les occupations illicites des aires de conservation par les systèmes de production extensifs, les défrichements abusifs et les feux de brousse. Le projet ERSAP a été mis en oeuvre avec trois modèles de gestion (gestion etatique, gestion partenariat entre l’Etat et le secteur privé, gestion communautaire), afin d’identifier et de reproduire des approches réussies de la conservation de la biodiversité dans cette zone d’importance capitale. L’objectif global était de contribuer à l’amélioration et à la conservation des ressources de la biodiversité de l’aire protégée du Bafing-Falémé dans une perspective de développement durable. Les objectifs spécifiques étaient : i) Evaluer le niveau d’occupation agropastorale de l’aire protégée; ii) Evaluer les impacts des activités agropastorales menées par les populations locales (à l’intérieur et dans les périphéries) de l’aire protégée sur la dynamique de la faune sauvage. A cet effet, des enquêtes ont été menées et dix unités d’observation mise en place au niveau des quatre communes dont les populations exploitent les dites ressources. L’utilisation des images satellitales de landsat 7 et landsat 8 a permis d’évaluer l’impact des occupations sur les ressources de la biodiversité. Les données ont été traitées par des analyses descriptives et corrélatives. Cette étude a montré une forte pression foncière, une diminution du temps des jachères, une agriculture extensive, un défrichement anarchique, un élevage de prestige développer avec des impacts sur les parcours réduits, une régression des superficies des savanes boisée et arborée, des glacis, des prairies hygrophiles et une augmentation des superficies cultivées, de la savane arbustive et des sols nus.
Impacts des feux de brousse sur la végétation et sur les conditions socioéconomiques des populations au Togo : cas de la préfecture de Sotouboua
Au Togo le feu est la deuxième cause de la régression surfacique des forêts après les coupes illicites. Actuellement le couvert forestier productif total du Togo est d’environ 1371,84 km2, soit 24,24% de la superficie nationale (MERF/INF, 2016). Malgré cette faible couverture forestière, le taux annuel de la déforestation est de 5,1% (FRA-FAO, 2010), soit l’un des plus forts taux de déforestation au monde. La préfecture de Sotouboua abritant un des hotspots qu’est le Parc n’en demeure pas moins touchée. Elle enregistre annuellement plus de 1000 points de départ de feu avec ce que cela comportes comme conséquences. La maitrise des feux de brousse devient alors une préoccupation majeure. Cette maitrise nécessite de disposer d'informations sur l'ampleur et l'étendue de ces feux, sur les effets directs et indirects de ces incendies, sur les ressources naturelles et sur les moyens de subsistance des populations. Cette étude vise à améliorer les connaissances sur les feux pour une gestion durable des ressources naturelles au Togo. Pour ce faire, les données satellitaires de moyenne résolution (MODIS) ont permis de suivre l’évolution des feux de 2010 à 2016 et les images du Satellite LANDSAT ont permis, en plus d’un inventaire forestier, de dégager les caractéristiques des effets sur la végétation. La cartographie des feux actifs et des superficies brulées a été réalisée avec le logiciel ArcGIS.
Une enquête auprès des ménages et l’administration locale a permis de recueillir la perception de la communauté en matière de feux de brousse. Il ressort des analyses, qu’environs 5000 Km² de superficies brûlées annuellement correspondent à 1100 occurrences de feux actifs. Les savanes sont les plus touchées par le phénomène à plus de 60%. Dans les zones régulièrement brûlées, on observe un appauvrissement de la spécificité biologique. Onze (11) espèces en ZB contre 36 en ZNB. De plus les individus de diamètre élevés sont absents dans ZB. Ceci montre la disparition progressive des espèces arborescentes au profit des espèces savanicoles. Selon la
communauté, les origines de ces feux sont diverses et liées aux types d’usage notamment les brûlis des récoltes et la fabrication du charbon de bois. Ainsi, pour une gestion durable des ressources naturelles, une meilleure connaissance sur la dynamique du feu et son impact sur les écosystèmes devient incontournable dans la planification du développement.
Impacts des pratiques culturales des producteurs de semences sur la fertilité des sols dans le district agricole de Doukou-Doukou (Département de Madaoua, Niger)
Au Niger en général et particulièrement dans le district agricole de Doukou Doukou, la multiplication de semences de qualité en milieu paysan connait un essor. A l’inverse de la production des cultures vivrières, dans le cadre de la multiplication de semences les paysans utilisent des quantités importantes de fertilisants minéraux et appliquent des pratiques culturales qui peuvent affectés la productivité durable des sols. L’étude conduite avait pour but d’apprécier les impacts des pratiques des producteurs de semences sur la fertilité des sols. Pour cela, une enquête sur l’appréciation des producteurs semenciers par rapport à l’évolution des rendements dans leurs parcelles a été menée. En outre, quatre systèmes de production ont été comparés i.e. la rotation annuelle (mil/niébé) en semence, la culture en continue de semences de mil sur la même exploitation sur 5 ans et 10 ans et l’association (pratiques paysannes) comme témoin. Des échantillons composites de sol au niveau de 12 champs ont été prélevés et une analyse du sol pour la teneur en éléments nutritifs et en matière organique faite. Selon les réponses de l’enquête, 98,5% des producteurs échantillonnés ont constatés des changements au niveau de leurs rendements dont 84,6% à la hausse et 12,3% à la baisse. Les 3,1% des enquêtés constatent plutôt une stagnation. Il ressort des résultats de l’analyse du sol, que le pHeau et la teneur en azote sont restés sensiblement le même au niveau de tous les systèmes culturaux tandis que les plus fortes teneurs en phosphore assimilable et les hauts rendements grain ont été enregistrés au niveau des exploitations semencières. Avec un rendement moyen de 960 kg/ha, 801kg/ha et 760kg/ha respectivement pour le système de semence en pure de 5ans, 10ans et la rotation semences mil/niébé contre 650kg/ha pour le témoin. Cependant les teneurs en matière organique et en carbone organique étaient relativement plus importantes au niveau des témoins qu’au niveau de tous les systèmes d’exploitations semencières. Les teneurs des différents indicateurs chimiques du sol obtenues dans cette étude étaient toutes en deçà des moyennes établies pour les normes de fertilité des sols de la sous région.
Importance du Karité (Vitellaria paradoxa C.F. Gaertn) dans les systèmes agroforestiers au sud du Tchad : Cas de système de production du sorgho (Sorghum bicolor (L.) Moench) dans le canton de Koumra.
Le parc agroforestier à karité (Vitellaria paradoxa) domine le paysage du canton de Koumra dans la région du Mandoul au sud du Tchad. Ce parc est souvent associé aux cultures annuelles dont essentiellement la culture du sorgho (Sorghum bicolor). Cependant, très peu d’études ont été conduites dans cette localité sur les relations qui existent entre les types d’association agroforestiers. C’est pourquoi, cette recherche qui consiste à étudier les performances des systèmes agroforestiers à base de karité sur la production du sorgho dans les conditions de culture paysanne a été initiée. Ainsi, pour y parvenir, l’approche méthodologique consistait à conduire des enquêtes socio-économiques à l’échelle des exploitations agricoles dans huit (8) villages échantillonnés dans la zone d’étude. Les résultats obtenus ont montré une dominance de l’association arbre-culture (99%) particulièrement l’association du sorgho-parc agroforestier à karité. Cependant, selon l’avis des producteurs, le
système agroforestier à base de karité a une influence négative sur la croissance (83,9%) ; l’épiaison (96,1%) et le rendement en grain du sorgho (97,1%). Toutefois, ce système agroforestier offre des avantages sociaux et économiques non négligeables aux producteurs en générant des revenus leur permettant de s’approvisionner en denrées alimentaires en compensation aux pertes de rendement du sorgho constatés.
Importance Socio-Economique et Environnementale des Plantations de Acacia senegal (L.) Willd du Projet Biocarbone au Niger: Cas du Site de Chabare dans la Region de Maradi
Le Programme d'Actions Communautaires (PAC) est rendu possible grâce à un don de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM). A travers ce projet, le Gouvernement du Niger met en oeuvre des mécanismes de financement qui responsabilisent les communautés démunies et les collectivités territoriales afin qu'elles prennent en charge leur propre développement. C'est ainsi que le volet Bio-carbone du PAC vise à encourager la plantation d’Acacia senegal au Niger dans l'optique de lutter contre la pauvreté et la gestion intégrée de l'écosystème. Ainsi, après plusieurs années d'existence il est indispensable de procéder à une évaluation des impacts du projet Bio-carbone au sein de la population. C’est dans ce contexte que cette étude a été entreprise avec pour objectif général de caractériser l'importance socio économique et environnementale des plantations à Acacia senegal du site de Chabaré dans la région de Maradi. Plus spécifiquement, elle vise à caractériser les plantations d'Acacia senegal du site de Chabaré, à déterminer les effets socio-économiques et environnementaux des plantations à Acacia senegal et à proposer des modes de gestion durable des plantations à Acacia senegal du site de Chabaré. C'est ainsi que trente six (36) placettes ont été installées dans la forêt avec 16 placettes pour le bloc de 2006, 10 pour 2009 et 10 pour 2010. Les circonférences à 20 cm au dessus du sol ont été prises sur 3323 sujets. Les estimations ont donné 18731,89 tonne de biomasse pour un stock de 9365,95 tonne de carbone séquestré par le site de Chabaré. Des mesures dendrométriques du diamètre moyen et de la hauteur moyenne montrent que les plantations de 2006 présentent des valeurs les plus importantes. Sur les plans socio-économique et environnemental, l’augmentation de la production agricole à travers le contrat de culture, un retour de la biodiversité tant animale que végétale, et l’augmentation de revenus de la population à travers les travaux sur le site, la vente de la paille et de la gomme arabique sont les opportunités qu’offre ce site récupéré. Enfin un certain nombre des points pour l'amélioration du comité de gestion du site ont été proposés.
Incidences des inondations sur la mise en valeur de la plaine de Founkama dans la commune de Faranah (Guinée)
L’inondation de la plaine de 150 ha de Founkama et l’érosion des versants sont extrêmement préoccupantes. Les travaux de recherche se sont déroulés dans la commune urbaine de Faranah du 01 Juillet au 30 Novembre 2014 en République de Guinée. L'objectif général est d’identifier les alternatives à mettre à contribution pour réduire les effets d’inondation dans la plaine.
La méthodologie utilisée est basée sur des enquêtes individuelles semi structurées auprès de 80 exploitants, des services techniques et des personnes ressources, l’élaboration et l’interprétation des cartes d’occupation des terres de la préfecture de 1975-2000 et enfin l’évaluation des rendements du riz dans la plaine.
Les résultats montrent que les producteurs sont conscients de l’existence des inondations et érosions dans la plaine et ses versants (100%). Les aménagements identifiés sont vétustes et il n’existe aucun ouvrage antiérosif sur les versants. Les ouvrages antiérosifs appropriés pour réduire le ruissellement sont : les cordons pierreux, gabions, diguettes et mesures biologiques. Les exploitants n’ont ni de connaissance, ni d’organisation spécifique liée à la limitation de l’érosion et des inondations. Chez tous les producteurs il a été constaté une baisse drastique des rendements. Cela est surtout lié aux incidences. La mise en oeuvre des pratiques appropriées de gestion durable des terres renforce les capacités des exploitants dans la mise en valeur de la plaine et des versants.
La Gouvernance de l'Eau à l'échelle d'un sous bassin versant au Burkina Faso: Cas du Comité Local de l'Eau Kou
Suite à la Conférence des Nations Unies sur l’Eau et l’Environnement tenue à Dublin en janvier 1992, le Burkina Faso met en oeuvre la Gestion Intégrée des Ressources en Eau, avec le bassin versant comme unité de gestion territoriale de l’eau. Au niveau des sous-bassins, des structures de gestion dénommées « Comités Locaux de l’Eau » (CLE) ont été mises en place dans ce cadre. Le CLE Kou est l’un des plus anciens. Il parvient à mener ses activités dans un bassin sujet à des conflits liés à la satisfaction des besoins en eau domestiques, agricoles et industriels. Cette étude diagnostique de la gouvernance de l’eau par le CLE Kou afin d’en analyser les facteurs favorisant de manière à les transposer aux autres CLE, se veut une contribution à la gestion durable et équilibrée des ressources en eau au Burkina Faso et particulièrement dans le bassin du Kou. Elle est bâtie sur une méthodologie reposant sur une analyse des outils théoriques et mécanismes de sa mise en place, du mode de fonctionnement du CLE, et sur les transformations induites au niveau du sous bassin versant Kou par sa mise en place. Les résultats montrent que la fonctionnalité du CLE Kou repose sur la démarche participative adoptée par les usagers dès sa création et l’importance accordée à la Commission de Programmation d’Animation et de Suivi. Aussi, 87% des usagers sont insatisfaits des actions contre l’ensablement, 72% pour la restauration des berges dégradées. Les transformations induites dans les pratiques agricoles et dans l’élevage ne sont pas respectivement pour 66% et 87% des usagers enquêtés. Globalement, 62% des usagers sont insatisfaits des actions du CLE à cause d’une insuffisance de moyens financiers et du manque de visibilité de celles-ci. Toutefois, de par sa légitimité à mener l’ensemble des activités de protection, de restauration et de valorisation des ressources en eau, le CLE Kou est un outil de gouvernance et de gestion durable des terres du bassin.
Maraîchage périurbain à Dakar : dynamique spatiotemporelle, contraintes et stratégies d’adaptation dans la Grande Niaye de Pikine (Sénégal)
Comme de nombreux espaces propices à l’agriculture notamment le maraîchage, la Grande Niaye de Pikine située en pleine agglomération dakaroise connaît de grandes mutations. Cette zone appelée « poumon vert » constitue une source importante de revenus et contribue également à la résorption du chômage, à la préservation de l’environnement et dans une moindre mesure à la lutte contre l’insécurité alimentaire au Sénégal notamment à Dakar. Cependant, les effets naturels et les actions anthropiques menacent progressivement la sauvegarde de ce milieu. En effet, les enquêtes socio-économiques révèlent que les maraîchers se confrontent à d’énormes difficultés pour mener à bien leurs activités. Il s’agit principalement de l’insécurité foncière, de la variabilité climatique, de la fertilité des sols et des ennemis de cultures. Toutefois des mesures agronomiques (semences améliorées, paillage, fertilisants, etc), biologiques (rotation des cultures, association culturale, brise-vents, etc.) et physiques (protection de l’ensablement et d’excès d’eau, construction d’une serre) ont été prises pour lever ces contraintes.
Par ailleurs, grâce au Système d’Information Géographique (SIG), nous avons fait une analyse spatiale multi date basée sur l’élaboration des cartes d’occupations du sol de 1986, 2000 et 2014. Les résultats de cette cartographie indiquent une tendance générale à l’artificialisation de la zone matérialisée par la diminution progressive des zones agricoles et des espaces naturels. La dynamique de l’occupation des sols se traduit en effet, par une augmentation des unités agricoles de 73,73 ha entre 1986 et 2000 et par une régression de 63,10 ha entre 2000 et 2014. Le couvert végétal occupe actuellement 257,44 ha, alors qu’en 1986 elle s’étendait sur 433,19 ha. Les superficies des unités artificielles quant à elles ont connu un accroissement de superficie estimé à 136,20 ha entre 1986 et 2014 soit une hausse de 19,58%.
Modélisation spatiale de la production fourragère en zone pastorale nigérienne
Ces travaux de thèse ont porté sur la zone pastorale du Niger. Ils ont pour objectif principal de contribuer à l’amélioration des méthodes d’estimation des rendements fourragers au Sahel en général et en particulier au Niger. Il s’agit plus spécifiquement de : valider le modèle BIOMASAH (BIOMAsse SAHélienne) utilisé par le Centre Régional AGRHYMET [AGRonomie Hydrologie et METéorologie] (CRA); tester le modèle du Ministère de L’Élevage et de Industries Animales (MEIA) ; proposer un Modèle par Régression linéaire Multiple (MRM) ; tester la méthode de similarité et enfin comparer ces méthodes d’estimation entre elles. Le travail a été réalisé d’une part avec les mesures de masse herbacée faites au sol de 2001 à 2012 par le MEIA, les observations pluviométriques des stations de la Direction Météorologique du Niger, les variables météorologiques issues du l’institution européenne appelée "European Centre for Medium-Range Weather Forecasts" (ECMWF) et d’autre part, avec les images satellitaires notamment le NDVI de SPOT VEGETATION et MODIS et les pluies estimées dénommées RFE provenant de l’institution américaine "Famine Early Warning Systems NETwork"(FEWSNET). La validation du modèle BIOMASAH a été faite à l’aide des tests de t et de Wilcoxon pour comparer les moyennes mesurées in situ à celles obtenues du modèle et aussi des tests de corrélation de Pearson, Kendall et Spearman. Quant au modèle MEIA, les performances ont été testées en comparant les résultats inter et intra capteurs SPOT VEGETATION et MODIS en utilisant les R² et le RMSE issus des calculs avec l’intégrale et le maximum NDVI comme variables explicatives du rendement fourrager.
Le modèle de référence (MR) a été réalisé par régression linéaire multiple avec la méthode pas-à-pas ascendante pour la sélection de variables basée sur le R² ajusté et le RMSE. La validation croisée ‘leave one out’ (LOOCV) a été utilisée pour calculer les R² de validation et un diagnostic systématique des résidus pour mieux caractériser le modèle.
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La méthode de similarité des profils saisonniers d’indice de végétation a été réalisée en utilisant comme critères le R², le MAD et le RMSE.
Le profil de la période de croissance de la végétation de chaque pixel a été tracé pour toutes les années. Ensuite, le profil de l’année cible a été comparé avec celui des autres années pour identifier l’année similaire. Les résultats de la similarité ont été confrontés aux données observées d’une part avec les tests de corrélations de Pearson, Spearman et Kendall et d’autre part à l’aide de tests de t et de Wilcoxon pour comparer les moyennes. La comparaison des quatre modèles a été faite sur la base des R², des R² ajustés et les RMSE.
Le modèle BIOMASAH a donné des moyennes significativement différentes des moyennes observées (p <0,001). Les corrélations de Pearson, Kendall et Spearman sont faibles. En ce qui concerne le modèle MEIA, le meilleur R² à l’échelle globale est de 0,56. Il n’y a pas de différence significative à utiliser les NDVI de MODIS ou de SPOT VEGETATION. Le RMSE est de 367 kg.ha-1. Les R² et le RMSE varient fortement d’une année à l’autre. Le modèle de référence a donné un R² ajusté global de 0,69 et un RMSE de 282 kg.ha-1, la différence entre le RMSE calculé et celui de la validation est de 2,72 kg.ha-1. La comparaison des moyennes de la similarité à celles observées a montré qu’il n’y a pas de différence significative (p<0,001) pour le R². Par contre les différences sont significatives au même seuil pour le MAD et le RMSE.
La comparaison des modèles montre que le Modèle par Régression linéaire Multiple (MRM) est le meilleur, mais il reste perfectible. Ainsi, se propose-t-on de continuer ces recherches avec d’autres indices tels que le LAI et le FAPAR et l’EVI. Aussi, il serait intéressant de prospecter les voies telles que : tenir compte du feuillage des ligneux, ajuster les métriques à la phénologie des herbacées, et à celles des ligneux. Ces travaux permettront d’améliorer la qualité des informations utilisées pour planifier les actions de développement en faveur de la société nigérienne en vue de la protéger contre les crises pastorales.
Perception de la problématique de conservation de : Addax nasomaculatus B. dans les Réserves de l’Aïr -Ténéré et de Termit - Tin-Touma au Niger.
La présente étude se propose de traiter la problématique de la conservation de : Addax nasomaculatus, une espèce animale menacée d’extinction à l’échelle mondiale. La seule population existante à l’état sauvage se trouve dans le complexe écologique de Termit Tin Touma et de l’Aïr Ténéré au Niger, où elle effectue ses mouvements. La dynamique vitale de cette population est en régression à cause des fortes pressions anthropiques auxquelles s’ajoutent les facteurs écologiques fortement et aggravés par le changement climatique. Il s’agit dans cette étude de proposer des pistes de stratégies pour la protection et la conservation durable de cette espèce. Spécifiquement, les objectifs visent à comprendre les causes de la régression et/ou la disparition de cette espèce dans le complexe des 2 aires protégées d’une part, et d’autre part expliquer les phénomènes des mouvements de l’espèce dans ces entités écologiques. Conformément aux objectifs fixés, la méthode a consisté à réaliser des enquêtes individuelles auprès des chefs de ménages dans les 2 communes riveraines des sites qui sont les localités d’Iferouane (RNNAT) et Tesker (RNNTTT). Une étude documentaire pour corréler les informations d’enquête a été aussi faite sur le climat notamment les températures mini, maxi et l’humidité relative. En ce qui concerne cette enquête, l’exercice est reposé sur l’application d’inférence statistique pour établir le sondage aléatoire sur la population masculine dans ces 2 localités. Les raisons ayant conduit au choix de ce groupe cible des hommes et discriminer les femmes dans les zones d’étude sont les considérations religieuses, culturelles et les us et coutumes entre autres. L’enquête
auprès des hommes repartis dans des classes d’âge différentes ont permis de connaitre les zones de distribution des Addax et savoir que cette population est en régression. Le phénomène de migration de cette espèce qui est saisonnier est causé par des raisons multiples et combinées. Ce sont l’absence du pâturage, les perturbations et les occupations de l’habitat et corridors, en plus du braconnage et les facteurs climatiques tels que les sécheresses cycliques. Pour sauvegarder l’espèce, les populations ont proposé des stratégies et actions concernant l’aménagement d’habitat et sa réintroduction dans l’écosystème, la pratique d’élevage non conventionnel, la surveillance et la sensibilisation sur le braconnage de l’espèce entre autres.
Pertinence et place des approches techniques de gestion de la fertilité des sols des bas-fonds rizicoles de la Région du Centre-Est au Burkina Faso
La durabilité de la production rizicole dans les bas-fonds est inscrite comme une priorité pour la région du Centre-Est au Burkina Faso. En effet, les bonnes pratiques de gestion de la fertilité des bas-fonds permettent non seulement d’améliorer durablement la production pour la satisfaction des besoins alimentaires, mais aussi de rendre disponible les autres ressources pour les besoins divers. Notre étude sur la pertinence et la place des approches techniques de gestion de la fertilité des bas-fonds aménagés par le Programme Riz Pluvial (PRP) avait pour objectif principal d’étudier l’évolution de la fertilité des sols dans les bas-fonds de la région du Centre-Est. Pour mener à bien l’étude, plusieurs activités ont été conduites à savoir : l’évaluation de l’évolution des rendements depuis 2003, le diagnostic conduit dans le milieu à travers une enquête auprès des producteurs et des agents bas-fonds, les explorations et transect sur les bas-fonds échantillons. Les résultats obtenus ont confirmé une baisse progressive des rendements du riz dans les bas-fonds aménagés par le PRP où la fertilisation du riz est presqu’exclusivement minérale, avec des gaps rendement de 1,67t/ha 3,52t/ha, respectivement pour les grains (paddy) et la paille. Il est ressorti que les bas-fonds constituent un élément très important dans la recherche de la sécurité alimentaire par une affectation de 50,16% de la production à l’autoconsommation. Ils permettent en outre de lutter contre la pauvreté car favorisant la génération de richesses (47,68% de la production de riz vendue et 82,37% des revenus qui proviennent du secteur agriculture et élevage). Des possibilités d’amélioration durable de la fertilité des sols des bas-fonds existent: la pratique de la production sèche, l’élevage et l’agroforesterie. Cependant, il faudrait une véritable prise de conscience des acteurs.
Perturbations écologiques et changement d’utilisation des terres dans les agroécosystèmes savanicoles : impact sur l’efflux du CO2 et la respiration du sol
Les savanes sont principalement soumises au feu et au pâturage et à la transformation en espace agricole avec des modes de gestion variés. Ces modes de gestion, peuvent, selon la période et l’intensité affecter positivement ou négativement la durabilité de ces écosystèmes et l’environnement global. La connaissance des effets des différentes perturbations des écosystèmes naturels s’avère donc indispensable pour une gestion durable de ces espaces et de l’environnement. Cette étude visait à évaluer l’impact des différentes perturbations sur l’efflux du CO2 du sol. Elle a été conduite sur deux dispositifs factoriels localisés dans la région du centre-ouest du Burkina Faso : 1) Le dispositif de la forêt classée de Tiogo dont l’objectif est d’évaluer l’effet à long terme du feu, du pâturage et de la coupe sélective du bois sur la dynamique de l’écosystème ; 2) Le dispositif de la station de recherche de Saria, installé pour étudier l’effet à long terme de différentes formules de fumure et de systèmes de culture sur la durabilité des systèmes de production. Les résultats obtenus montrent que les caractéristiques chimiques du sol ne sont pas affectées par le feu précoce et le pâturage ; la concentration du CO2 ([CO2]) du sol augmente de manière significative (P < 0,05) avec ces facteurs. Aucune différence significative de l’efflux du CO2 du sol n’est observée entre les parcelles traitées (feu et pâture) et celles non traitées. L’effet combiné de ces deux modes de traitement indique néanmoins une hausse sensible de la respiration du sol. L’examen de la variation diurne de la [CO2] et de l’efflux du CO2 du sol a indiqué une hausse significative (P = 0,0001) de la respiration du sol entre le matin et le soir. La corrélation de Pearson révèle une étroite liaison entre la [CO2] et l’efflux du CO2. La variation temporelle du flux de CO2du sol, montre également une évolution au cours du temps en fonction du traitement appliqué. L’investigation sur l’effet de la fertilisation des parcelles agricoles a révélé qu’elle induit une hausse significative (P = 0,0001) de l’efflux du CO2 du sol surtout avec la fumure organo-minérale. Ainsi donc, bien que le feu et le pâturage n’aient pas provoqué une hausse significative de l’efflux du CO2 du sol dans le contexte de notre étude, les concentrations observées nécessitent un contrôle de ces facteurs de gestion des savanes. Aussi la fertilisation des espaces agricoles implique une formulation adéquate et une qualité des fertilisants utilisés, afin d’assurer la durabilité des systèmes de production et l’environnement.
Résilience des écosystèmes forestiers du sud-ouest du Niger : cas de la brousse tigrée du plateau de Kouré
Le présent travail aborde la résilience de la bourse tigrée face aux changements climatiques à partir de l‘analyse diachronique de cette zone d’étude pour les années (1975, 1990 et 2010) et l’inventaire de la flore. L’étude de la résilience requiert une bonne connaissance de la capacité de charge des systèmes tant environnementaux qu’énergétiques pour assurer l’harmonie des services. Les écosystèmes forestiers en gardant leurs fonctions écologique et social ont la capacité de rester en équilibre. Le maintien de ces fonctions est un indicateur de la résilience de l’écosystème.
Dans le cadre de cette étude, l’objectif global assigné est d’évaluer le comportement résiliant des écosystèmes forestiers du Niger face aux perturbations d’ordres anthropiques et climatiques. Spécifiquement elle vise à :
Faire une analyse diachronique de la dynamique d’occupation des sols du faciès brousse tigrée ;
Effectuer un inventaire floristique afin de vérifier l’évolution des espèces ou leur composition et les facteurs d’évolution ;
Faire une analyse des actions d’aménagement et leurs impacts.
Pour atteindre ces objectifs, la méthodologie consistait à faire une analyse diachronique, un inventaire de la flore de la zone d’étude et à analyser les actions d’aménagement faites.
La brousse tigrée qui était de 27168 ha en 1975 est passée à 19203 ha en 2010, soit une perte de 7965 ha en 35 ans. C’est ainsi que l’unité comme les cultures pluviales continues, augmente avec des taux d’occupation variant de 24,23% en 1975 ; 48,21% en 1990 à 54,37% en 2010. Suite aux relevés floristiques effectués 52 espèces végétales ont été identifiées. Elles sont regroupées au sein de 23 familles dont les plus abondantes sont les Gramineae (17,31%), les Caesalpiniaceae (9,62%), les Combretaceae (7,70%). Les stratégies de gestion des acteurs locaux peuvent aussi participer à la résilience au regard des fonctions attribuées à l’écosystème.
Stratégies de lutte contre la dégradation des terres dans une zone cotonnière. Cas de la préfecture de l’Est-Mono au Togo.
Au Togo, le coton contribue jusqu’à 4% des recettes d’exportation et les zones cotonnières sont celles où les paysans produisent beaucoup de céréales, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire du pays. Durant ces dernières décennies, ces zones se sont dégradées du fait de la pression humaine sur les ressources aggravée par l’accroissement démographique et la pauvreté. Cette situation suscite d’inquiétudes dans le contexte actuel de variabilité climatique. Cette étude est menée dans deux (02) cantons (Nyamassila et Elavagnon) de la préfecture de l’Est-Mono afin de proposer des stratégies de lutte contre la dégradation des terres et contribuer ainsi à la vulgarisation de bonnes pratiques de gestion durable des terres (GDT). La méthodologie utilisée pour l’étude est basée sur des enquêtes, ensuite sur l’analyse diachronique d’images satellitaires Landstat ETM 7 des années 2000 et 2014 et enfin sur une proposition de stratégies pour lutter contre le phénomène de dégradation des terres. Les résultats ont montré que la dégradation des terres est ressentie par les producteurs enquêtés et ceux-ci en sont conscients. L’analyse des cartes d’occupation avec les images satellitaires a révélé la régression du couvert végétal de 30 % et une augmentation de 11 % des surfaces de cultures et de sols nus dues essentiellement aux activités humaines. Dans le souci de maintenir leur productivité, les producteurs utilisent des engrais chimiques. Ils connaissent également certaines bonnes pratiques de GDT comme le compostage, l’agroforesterie et bien d’autres mais sont limités par des contraintes d’ordre technique, matériel et social. Des stratégies informationnelles et technologiques, institutionnelles et politiques, économiques et financières ont été proposées pour lutter contre la dégradation des terres.
Vérification de l’efficacité du calendrier cultural local de l’igname Dioscorea cayenensis L. (variété Krenglè) comme stratégie d’adaptation au changement climatique à Tétindougou en Côte d’Ivoire.
La variabilité et le changement climatique ont des effets néfastes sur la culture de l’igname tardive en Côte d’Ivoire. En réponse à ces effets, les producteurs agricoles adoptent des stratégies d’adaptation endogènes. La présente étude examine l’observation et la perception des producteurs de la variabilité, du changement climatique, ses impacts, les stratégies d’adaptation ainsi que l’efficacité du calendrier cultural local (pratique endogène) du Krenglè (de l'espèce Dioscorea cayenensis L.) dans le village de Tétindougou. A cet effet, les données d’observation de précipitations ont été soumises à l’analyse de la tendance et de la variabilité entre les périodes 1940-1968 et 1969-2000. Pour identifier les perceptions locales et les stratégies d’adaptation, des travaux en focus-groupes, des enquêtes individuelles ont été effectués auprès de 327 personnes. Les résultats obtenus indiquent une tendance à la baisse des cumuls pluviométriques, un changement du régime pluviométrique qui passe du bimodal avant 1968 à un régime à tendance monomodale de nos jours. Ces résultats sont également perçus par les populations locales. L’analyse des conditions de satisfaction des besoins en eau du Krenglè montre qu’en Mai l’efficacité du calendrier cultural endogène du Krenglè est faible en raison des changements observés sur le régime pluviométrique. Les producteurs gagneraient à planter en Juillet où l’efficacité du calendrier cultural est meilleure pour une production durable du Krenglè. Cependant, cette proposition de changement de date de plantation exige la prise en compte des contraintes socioculturelles importantes dont les célébrations des mariages en Juillet et en Août. Enfin, au regard des dysfonctionnements observés sur le régime pluviométrique, les populations ont exprimé de nouveaux besoins en matière d’adaptation dont la diversification agricole, l’intensification des cultures, la maîtrise et la gestion de l’eau.