Une saison des pluies avec des cumuls pluviométriques moyens à déficitaires, des dates de démarrage normales à tardives et des durées de séquences sèches plus longues pendant les périodes critiques d’installation et de reproduction des cultures, sont attendues entre Mars et Juillet 2016.
La situation qui se dégage dans l’état actuel et l’évolution des Températures de Surface des Océans (TSO) montre qu’une tendance à un faible de réchauffement (< 0,5°C) est très probable sur le Pacifique Tropical Centre, Est et Ouest, par rapport à la moyenne. Ce qui représente une situation d'ENSO neutre. II. Prévisions des caractéristiques agroclimatiques de la grande saison des pluies 2017 Des TSO légèrement supérieure à la moyenne sont prédites sur l'Océan Indien Tropical, pour la période de mars à juin. Au niveau de L'Atlantique Equatorial, les TSO devraient être proches à légèrement supérieures à la moyenne.
Une saison des pluies globalement normale à excédentaire tant sur le plan des cumuls pluviométriques que sur celui des écoulements moyens dans les principaux bassins fluviaux est attendue en 2017 sur une majeure partie de la zone soudano-sahélienne des pays de l’espace CILSS/CEDEAO. Son démarrage serait globalement précoce à normal, mais suivi de probables séquences sèches importantes. Quant à la fin de saison des pluies, elle serait tardive à normale au Centre et à l’Est du Sahel, mais normale à précoce sur l’Ouest du Sahel.
D’importantes quantités de pluies favorables au développement des cultures et des pâturages ont été enregistrées. Des pluies de plus de 150 mm ont même occasionné des inondations par endroits. Du début de la saison à la troisième décade du mois de juillet, les plus importants déficits pluviométriques ont été enregistrés au centre du Niger, à l’extrême nord-ouest du Mali et au Sénégal. Les écoulements entamés en juin, se sont maintenus et renforcés durant le mois de juillet. Des écoulements excédentaires à normaux sont observés sur la quasi-totalité des stations hydrologiques des bassins versants sahélosoudaniens. Cette tendance des écoulements conforte les résultats du forum des prévisions saisonnières du mois de mai. Le démarrage de la saison agricole 2016/2017 comparé à la moyenne des cinq dernières années indique un retard d’une à deux décades, du Sénégal jusqu’au Sud Nigéria, dans le Sud-est du Tchad, le Centre Niger, le Centre et Ouest Mali, le Centre et Sud Burkina Faso. Toutefois, il a été précoce de plus de deux décades dans certaines localités au Tchad, au Niger et au Mali et d’une à deux décades dans le Sahel central (Ouest Niger, Nord Burkina Faso et extrême Est Mali), le Sahel Est (Est Niger et centre Tchad), le centre Nigéria et le Nord Bénin.